Scandale des écoutes en Grèce: le gouvernement surmonte une motion de censure
Le gouvernement grec a surmonté vendredi une motion de censure déposée par l'opposition de gauche au Parlement sur fond de scandale des écoutes téléphoniques illégales qui éclabousse le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis depuis des mois.
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- Publié le 27-01-2023 à 14h29
- Mis à jour le 27-01-2023 à 14h43
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Le camp de droite de M. Mitsotakis a rejeté à une majorité de 156 voix sur 300 la motion de censure alors qu'Athènes est accusée d'avoir mené des écoutes illégales de téléphones portables de leader politique, ministre député européen, hauts responsables militaires et journalistes avec le logiciel "espion" Predator.
Au cours d'un débat de trois jours et dans un climat politique agité, le chef de file de la gauche radicale Syriza Alexis Tsipras, mais aussi les communistes du KKE et les socialistes du Pasok-Kinal ont vivement critiqué le gouvernement de droite tenu responsable de l'affaire des écoutes.
Alors que la Grèce est entrée en pré-campagne électorale en vue du scrutin législatif d'ici fin juin, le débat parlementaire s'est transformé en une confrontation virulente entre les deux principaux rivaux, Kyriakos Mitsotakis et son prédécesseur Alexis Tsipras, chef du gouvernement de 2015 à 2019 .
L'affaire "obscure" des écoutes se trouve "dans les mains de la justice", a assuré Kyriakos Mistotakis devant les députés avant le vote sur la motion de censure.
Il a accusé Alexis Tsipras de "diviser la société" eu vue des prochaines élections.
La Nouvelle démocratie (ND) dont le Premier ministre est le dirigeant "est prête à garder le flambeau pour un nouveau mandat" lors des prochaines élections, a-t-il souligné en évoquant de récents sondages dans lesquels son parti devance Syriza d'au moins 6% dans les intentions de vote.
Pour sa part Tsipras a accusé le Premier ministre d'être "le cerveau et le dirigeant" d"un réseau criminel" qui a espionné de nombreuses personnalités, "un scandale" qui va mener, selon lui, à "la défaite de la droite lors des prochaines élections".
L'affaire des écoutes avait pris de l'ampleur en juillet dernier quand le député européen et dirigeant du parti Pasok-Kinal Nikos Androulakis avait révélé que son téléphone portable avait fait l'objet d'une tentative d'infection par le logiciel Predator.