Un Britannique emprisonné pour 11 ans pour des vidéos liées à des tueries aux États-Unis

Un suprémaciste blanc britannique a été condamné vendredi à 11 ans et demi de prison pour avoir réalisé et diffusé des vidéos appelant à l'insurrection armée, qui selon l'accusation ont inspiré deux tueries aux États-Unis.

Police officers secure a road in Sunbury-on-Thames, southwest London, as part of the investigation into Friday's Parsons Green bombing, Saturday Sept, 16, 2017. British police made what they called a "significant" arrest Saturday in southern England, and searched a property in Sunbury-on-Thames as the manhunt for suspects continues following the partially exploded bomb attack on the London subway. ( Jonathan Brady/PA via AP)
©AP

Le juge du tribunal de Manchester, dans le nord de l'Angleterre, a décrit Daniel Harris, 19 ans, comme un "propagandiste défendant une idéologie extrémiste de droite" en prononçant sa peine.

Il avait été arrêté en mai dernier deux jours après la tuerie raciste de Buffalo, au nord de New York (États-Unis), lors de laquelle 10 personnes noires avaient été assassinées.

Ses vidéos ont aussi été liées, toujours aux États-Unis, à la fusillade qui a fait cinq morts dans une boîte gay de Colorado Springs en novembre dernier, alors même que le jeune Britannique était jugé.

Originaire du nord de l'Angleterre, ce dernier avait été reconnu coupable en décembre de cinq chefs d'inculpation d'incitation au terrorisme et de possession de matériel terroriste en raison d'une imprimante 3D qu'il voulait utiliser pour fabriquer des armes.

Le juge Patrick Field a souligné n'avoir eu "aucune hésitation" à conclure que Daniel Harris était "hautement dangereux", évoquant les tueries inspirées par ses vidéos.

"Ce qu'ont fait (leurs auteurs) était révoltant mais ce n'était rien de plus que ce que vous vouliez encourager à faire en publiant en ligne un tel contenu", a-t-il estimé.

Dans ses vidéos, Daniel Harris glorifiait notamment le meurtre de 51 fidèles musulmans dans une mosquée de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, par un suprémaciste blanc en 2019.

Selon les médias britanniques, il risque une extradition vers les États-Unis.

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