Pierre de Gaulle, le petit-fils du Général, soutien de Vladimir Poutine
Il a participé à la commémoration de la bataille de Stalingrad.
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Publié le 04-02-2023 à 09h09 - Mis à jour le 04-02-2023 à 09h44
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Que diable est-il venu faire dans cette galère ? Pierre de Gaulle, conseiller en stratégie et en finance d’entreprises résidant en Suisse, multiplie depuis un an les interventions pro-russes. Il a même assisté aux commémorations des 80 ans de la bataille de Stalingrad organisées ce 2 février en Russie, en présence de Vladimir Poutine. On se ficherait bien de connaître les motivations de cet homme de 59 ans inconnu au bataillon, divorcé et remarié, diplômé de HEC et ayant effectué une belle carrière dans la banque privée entre Paris, Londres et Genève. Oui mais voilà : Pierre de Gaulle n’est autre que le plus jeune petit-fils de l’illustre général et le quatrième fils de l’amiral Philippe. Moins connu que son frère Yves, chargé de représenter le nom dont ils ont hérité, il assume ses positions pro-russes… au nom de son aïeul. Ainsi, en novembre dernier, interviewé par Le Figaro, il qualifie de “grave erreur” la décision de “se couper des Russes”, rappelant que, “tout au long de sa vie et même aux pires moments de la guerre froide, le général de Gaulle s’est toujours efforcé de garder une bonne relation de partenariat avec la Russie”.
Ces derniers mois, Pierre de Gaulle a donné plusieurs interviews à des journaux français et publié des messages sur les réseaux sociaux (il a 3 000 abonnés sur Twitter, pas vraiment une force de frappe importante) pour défendre ses positions iconoclastes. Selon lui, la guerre en Ukraine est “une guerre économique et financière menée contre Moscou par les États-Unis, relayée par l’Union européenne et alimentée par l’Otan”. “Ouvrons les yeux face aux fabricants de consensus et aux marchands de la pensée unique !” exhorte-t-il sur son profil LinkedIn. Le 14 juin dernier, il a prononcé un discours à l’ambassade de Russie à l’occasion de la fête nationale russe, où il a accusé les États-Unis d’être en grande partie responsables du conflit en Ukraine. Pourtant, dans son parcours professionnel, rien ne semble le relier à la Russie. Au Figaro, il se dit de droite mais n’a pris qu’une seule fois sa carte à l’UMP, en 2007, à l’époque de Nicolas Sarkozy. Est-il payé par des officines russes pour tenir de tels propos ? Veut-il seulement profiter de son illustre ascendance pour faire entendre sa voix dissonante ? Mystère et boule de gomme…