Avec la réforme des retraites, les Républicains jouent leur va-tout et Macron, lui, joue gros

Troisième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites. La mobilisation était en recul mais reste impressionnante. Pour faire passer son texte, le président Macron a besoin des voix LR...

French right-wing Les Republicains (LR) party MP and LR President of the parliamentary group Olivier Marleix (L) speaks with French right-wing Les Republicains (LR) party's President and MP Eric Ciotti during the debate regarding the draft law on pension system reform at the National Assembly in Paris, on February 6, 2023. - The French government's plan to reform the pension system, which includes hiking the minimum retirement age, will begin to be debated in parliament on February 6, 2023, with a third day of nationwide strikes and protest against the bill planned for February 7. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)
Le patron des LR, Éric Ciotti et le chef de groupe du parti à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix, le 6 février à l'Assemblée nationale française pour le lancement du débat sur la réforme des retraites. ©AFP or licensors

Un drôle de pas de deux. Alors que l’examen du projet de réforme des retraites a commencé à l’Assemblée le 6 février et que des millions de gens (”près de 2 millions”, selon la CGT qui annonçait 2,8 millions de participants le 31 janvier, et plus de deux millions le 19) ont à nouveau battu le pavé hier dans toute la France, les Républicains continuent de pousser leur avantage. Ils voulaient que les pensions des agriculteurs non-salariés soient calculées sur leurs vingt-cinq meilleures années plutôt que sur l’intégralité de leur carrière, ils l’ont obtenu. Ils souhaitaient que les actuels retraités, et pas seulement les futurs, bénéficient de la revalorisation de la pension minimale, top là. Ils exigeaient l’extension du dispositif carrière longue à ceux qui ont commencé à travailler à 21 ans ainsi qu’une clause de revoyure en 2027, bingo. Pourquoi tant de concessions, alors que la plupart des milliers d’amendements déposés par les autres partis d’opposition, la Nupes en tête, sont balayés d’un revers de main ? Tout simplement car le vote des Républicains est devenu le seul garant de l’adoption du texte, en l’absence d’une majorité absolue au Parlement. Sans le feu vert d’une partie des 62 députés républicains, le projet phare du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, sinon de ses deux mandats, finira à la poubelle !

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