Nouvelles actions contre la réforme des retraites en France : le pont de Saint-Nazaire, complètement bloqué, la situation très tendue
Plusieurs actions de blocage contre la réforme des retraites, touchant dépôts pétroliers, ports, routes, le secteur électrique et une université se sont déroulées mercredi en France.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/2e68826a-3c49-4732-bb98-9f8506e1e337.png)
Publié le 22-03-2023 à 15h10 - Mis à jour le 22-03-2023 à 18h39
:focal(1681x2271:1691x2261)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OL6SO7YVKVEEZIJ4EWJFRER5PI.jpg)
Les Français expriment leur colère face à l’adoption de la réforme des retraites par le gouvernement Macron, qui a activé l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le texte. De nombreuses manifestations ont lieu dans toute la France ce mercredi, alors que le président de la République s’est exprimé à 13h sur TF1 et France 2.
À Saint-Nazaire par exemple, une centaine de manifestants a commencé à bloquer le pont dès 6h ce matin. Ce pont très fréquenté, le plus long du pays (3,3km) est inaccessible dans les deux sens, rapportent les médias français. La situation ne devrait pas s’améliorer, d’autant plus que le climat s’est tendu vers midi, avec notamment l’incendie d’un portique d’accès au pont.
Dépôts pétroliers et ports bloqués
Des dépôts pétroliers ont également été bloqués, dont la raffinerie TotalÉnergies de Feyzin, près de Lyon, où les grévistes empêchent tout carburant de sortir. 14,30 % des stations-service étaient en pénurie d’au moins un type de carburant contre 12 % mardi, et 7,13 % sont à sec, contre 6 % mardi.
Les ports de Marseille-Fos, l’un des plus importants de France, et de Brest étaient aussi totalement bloqués dans le cadre d’une journée d’action “ports morts” à l’appel du syndicat CGT. “Tous les accès sont bloqués, les navires à quai ne peuvent pas être déchargés ni chargés et doivent attendre”, a indiqué à l’AFP Alain Mistre, président de l’Union maritime et fluviale, qui regroupe les entreprises du port de Marseille. “Ceux qui sont en mer restent en rade”.
L'autoroute A55, principale entrée vers la Cité phocéenne, a été fermée pendant plusieurs heures. Elle a été rouverte vers 15h00, après avoir été neutralisée dans le sens Fos-Marseille parce que des manifestants ont allumé des feux de palettes et de pneus sur la chaussée, tôt dans la matinée, causant de très importants bouchons à l'entrée de la ville, a constaté une journaliste de l'AFP.
À Brest, il n’y a “pas d’entrées, pas de sorties des camions”, a expliqué Sébastien Léon, délégué syndical CGT des travailleurs portuaires. “On va rester là la journée, et on va attendre ce que Macron va dire à 13H00 et on verra bien la suite”. Cinq conteneurs, installés au moyen d’engins porteurs, bloquaient la voie d’accès au port brestois et les grévistes faisaient brûler des pneus et des palettes de bois.
Sur le port de Lorient, les deux entrées qui mènent au dépôt pétrolier étaient bloquées dans la matinée par une centaine de manifestants, qui ont été repoussés par les forces de l’ordre, a constaté un photographe de l’AFP.
Des gares et universités ont aussi subi des blocages.