Guerre en Ukraine, migration, compétitivité, commerce, énergie... Le menu divers d'un sommet européen "géo-économique"

Les dirigeants des Vingt-sept se réunissent ce jeudi.

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©Jean Luc Flemal

Pas de décisions "spectaculaires", mais un débat de fond sur des sujets tant géopolitiques qu'économiques. C'est ainsi que plusieurs diplomates résumaient mercredi l'enjeu du sommet européen qui réunit les chefs d'État et de gouvernement des Vingt-sept ces jeudi et vendredi à Bruxelles. Guerre en Ukraine, migration, compétitivité des industries, commerce, énergie, situation économique et financière… La liste des points au menu est longue et, à première vue, éparse.

Mais ils exigent tous d'être évalués à la lumière du contexte international, marqué par la guerre de la Russie en Ukraine, la position qu'adoptent divers pays face à ce conflit, le flirt entre Moscou et Pékin ou l'intensification du bras de fer entre les États-Unis et la Chine. En ce sens, ce sommet sera "géo-économique", selon un haut fonctionnaire européen. Face à "l'émergence du monde multipolaire, avec des fortes tensions", l'UE devra défendre ses intérêts et le multilatéralisme, sur lequel elle est basée. "C'est tout l'enjeu des prochains mois." Or, ce défi tisse un lien toujours plus évident entre divers domaines de politique européenne, qui seront abordés par les Vingt-sept.

Un exemple : les accords de libre-échange, que l'UE voudrait finaliser notamment avec des pays de l'Amérique latine (Mercosur) ou avec le Canada. Sujet à polémique dans certains États membres, ces projets prennent une autre dimension à l'heure où l'UE veut renforcer et multiplier ses partenariats, de quoi renforcer sa posture internationale. L'enjeu est aussi économique, puisque "la politique commerciale contribue à favoriser la croissance et renforcer la compétitivité", note un diplomate.

Par ailleurs, celle-ci dépendra également des choix politiques qui seront faits en matière d’énergie. C’est l’un des nombreux sujets - vu l’ampleur des thématiques à aborder - qui risquent de créer des étincelles lors de ce sommet qui se veut a priori un point d’étape. La France pourrait plaider la cause du nucléaire comme une énergie favorable à la transition verte, ce que l’Allemagne, surtout, refuse d’entendre.

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