Pour la Première ministre finlandaise Sanna Marin, un scrutin des plus indécis
Les sondages donnent les sociaux-démocrates au coude-à-coude avec l’extrême droite et le centre droit.
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Publié le 31-03-2023 à 21h51 - Mis à jour le 31-03-2023 à 21h32
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Sanna Marin n’a pas le choix : elle doit arriver en tête des élections, ce dimanche, si elle veut garder entre ses mains les rênes de la Finlande. La tradition veut, en effet, que le dirigeant du parti vainqueur lance les négociations d’une coalition gouvernementale - ce qui ne l’immuniserait pas de difficultés à sceller un accord. La jeune femme, dont la notoriété dépasse les frontières du pays nordique, jouit toujours d’une grande popularité, même si ses fêtes ont fâché les grincheux. Alors que la guerre fait rage en Ukraine, elle a accompagné la Finlande, jusqu’ici non alliée, jusqu’aux portes de l’Otan.
La concurrence est rude, toutefois, pour la leader sociale-démocrate. Le dernier sondage, réalisé par la chaîne publique Yle, place son parti en troisième position (18,7 %), derrière le Parti des Finlandais (19,5 %) à l'extrême droite de l'échiquier politique et la Coalition nationale (19,8 %) de centre-droit. La marge d'erreur s'élevant à deux points, on comprend que tous les scénarios restent plausibles. "Les trois partis sont si proches que n'importe lequel d'entre eux pourrait arriver en tête dimanche", constate Tuomo Turja, de l'institut de sondage Taloustutkimus, cité par Yle.
L’extrême droite en forme, dans les sondages
Face à Sanna Marin, la trentenaire, deux profils très différents. Petteri Orpo, 54 ans, chef de la Coalition nationale, député depuis 2007 et trois fois ministre, a enfoncé le clou des finances publiques, accusant la sociale-démocrate d'avoir fait exploser la dette et appelant à un retour du pays sur les rails d'une austérité "responsable". Pour les partis de droite, il y a des économies à faire, dans les services publics et la culture notamment.
Petteri Orpo ne ferme pas la porte à l’idée de gouverner avec l’extrême droite de Riikka Purra, bien qu’il ne partage pas son tropisme anti-immigration. À la tête du Parti des Finlandais, la députée de 45 ans a un profil atypique, celui d’une végétarienne de longue date qui, dans sa jeunesse, était plutôt écologiste. Si elle arrivait en tête dimanche, cette eurosceptique serait la deuxième dirigeante d’extrême droite à siéger au Conseil européen, après l’Italienne Giorgia Meloni.