"Le Conseil de l’Europe reste en pointe dans le soutien à l’Ukraine", assure le Belge Rik Daems
L’ancien président de l’Assemblée parlementaire de l’organisation estime que le sommet de Reykjavik est aussi historique et nécessaire.
Publié le 16-05-2023 à 20h35 - Mis à jour le 16-05-2023 à 20h36
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Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe entre 2020 et 2022, le Belge Rik Daems (Open VLD) n’a cessé d’appeler à la tenue d’un sommet des chefs d’État et de gouvernement. Tout comme il n’a cessé de réclamer l’émergence d’une “nouvelle génération de droits humains” liés à la défense de l’environnement et à l’Intelligence artificielle. Présent à Reykjavik ce mardi, il s’exprime à l’ouverture du sommet.
Peut-on parler d’un sommet historique ?
Pour moi, c’est en tout cas un grand soulagement qu’il ait lieu. Depuis le dernier sommet, à Varsovie en 2005, bien des choses se sont passées : la guerre en Ukraine bien sûr mais aussi une mise en cause de plus en plus forte de nos valeurs démocratiques et l’émergence d’un nouveau contexte lié à la montée en puissance de l’IA et des questions environnementales.
Tiny Kox, mon successeur à la tête de l’Assemblée a beaucoup poussé pour la tenue de ce sommet, il a participé aux négociations et, hier, il m’a dit que nous aurions de bonnes bases politiques pour avancer.
Également sur la question d’un droit fondamental à un environnement sain et durable ?
Je pense que ce sommet marquera le début de quelque chose et c’est essentiel si les chefs d’État et de gouvernement veulent être en connexion avec une jeunesse européenne qui est – avec raison – en colère.
J’attends de la Déclaration politique de demain qu’elle acte le lien entre droits humains et environnement, c’est indispensable pour la suite.
Quel regard portez-vous sur la création de ce Registre des dommages qui sera au centre de cette Déclaration ?
Seule organisation internationale à avoir exclu la Russie après le déclenchement de la guerre, le Conseil de l’Europe reste en pointe dans le soutien à l’Ukraine en lançant ce mécanisme qu’il est le seul à pouvoir mettre en place par le biais d’un accord partiel élargi à l’international au sens large. C’est la seule enceinte politique internationale à pouvoir le faire. Cette souplesse est la force de frappe du Conseil de l’Europe quand la volonté politique est au rendez-vous.