Une sanction inédite pour l’ex-président Nicolas Sarkozy, condamné en appel à trois ans de prison dont un an ferme

L’ex-président a été condamné en appel pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes. Nicolas Sarkozy se pourvoit en cassation.

C’est une première dans l’histoire de la République française. L’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy a été condamné mercredi en appel à Paris à trois ans d’emprisonnement dont un an ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, une sanction inédite pour un ancien président.

"Nicolas Sarkozy est innocent"

La peine de 1 an de prison ferme sera aménagée sous bracelet électronique à domicile, hormis si Nicolas Sarkozy se pourvoit en cassation, ce qui est le cas. Son avocate a aussitôt annoncé que le sexagénaire allait se pourvoir en cassation. "Nicolas Sarkozy est innocent des faits qui lui sont reprochés", a déclaré Me Jacqueline Laffont. "Nous irons jusqu'au bout du chemin judiciaire", a-t-elle ajouté, parlant d'une décision "stupéfiante".

Son avocat historique Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert ont été reconnus coupables d’avoir noué un “pacte de corruption” avec lui en 2014 et ont été condamnés aux mêmes peines. La cour d’appel a en outre prononcé une interdiction des droits civiques de trois ans pour Nicolas Sarkozy, ce qui le rend inéligible, ainsi qu’une interdiction d’exercer de trois ans pour Me Herzog.

La cour d’appel de Paris a donc confirmé la peine prononcée en première instance, le 1er mars 2021, contre l’ancien président de la République, 68 ans, qui a écouté la décision assis sur le banc des prévenus, la mâchoire serrée. Le 13 décembre, le parquet général avait réclamé trois ans d’emprisonnement avec sursis à l’encontre des trois prévenus, qui ont toujours nié toute corruption. L’ancien homme fort de la droite a contesté “avec la plus grande force” lors du procès en appel ces accusations, réaffirmant à la barre n’avoir “jamais corrompu qui que ce soit”. Cette décision était attendue alors que Nicolas Sarkozy sera rejugé en appel à l’automne dans l’affaire “Bygmalion” et qu’il est sous la menace d’un troisième procès retentissant : le PNF a requis jeudi son renvoi en correctionnelle dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

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