“Mon travail continuera ailleurs" : le gouvernement italien fait table rase à la Rai

Le présentateur vedette Fabio Fazio a quitté la télévision publique, que le gouvernement Meloni veut mettre au pas.

Foto Alessandro Bremec/LaPresse 
28 Giugno, 2022 Milano, Italia 
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Il red carpet per la Presentazione dei Palinsesti Rai 2022/2023. Nella foto: Fabio Fazio


Photo Alessandro Bremec/LaPresse 
June 28, 2022 Milan, Italy 
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The red carpet for the Presentation of the Rai 2022/2023 Schedules. In the picture: Fabio Fazio
Italie : le gouvernement fait table rase à la Rai ©LaPresse

Belli ciao !” C’est avec ces mots que Matteo Salvini, le turbulent chef de La Ligue, et vice-premier ministre du gouvernement italien, a salué sur son compte Twitter, l’annonce du départ de Fabio Fazio de la Rai. Une sorte de bon débarras qui résume parfaitement l’état d’esprit : le gouvernement est prêt à tenir fermement les rênes de la télévision publique. Fabio Fazio est l’animateur vedette de la Rai avec un grand A. Son émission, “Che tempo che fa”, est une sorte de “late show” à l’américaine avec des invités prestigieux. Cet homme de soixante ans, attire depuis vingt ans, plus de deux millions de téléspectateurs chaque dimanche soir, avec des recettes publicitaires hebdomadaires qui dépassent le million d’euros. Barack Obama, le Pape François, Maradona, toutes les stars du cinéma et de la chanson américaines et européennes, sans oublier les grands noms de la politique mondiale, on se bouscule pour s’asseoir dans le fauteuil de son studio de télévision. “Mon travail continuera ailleurs, avec sérénité, toutes les personnes ne sont pas adaptées à toutes les narrations”, a-t-il écrit pour annoncer son départ faisant allusion à la façon dont la droite italienne veut désormais raconter l’Italie, un récit où le slogan “Dieu, famille et patrie” occupe le devant de la scène. L’animateur part sur une chaîne privée, propriété de la Warner Bros, avec son large public et son trésor publicitaire. Mais Fabio Fazio n’a pas caché que son cœur est depuis quarante ans à la Rai et qu’il y serait bien resté, mais c’était sans compter que son indépendance éditoriale et ses arguments progressistes ne plaisent pas au nouveau pouvoir en place.

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