Après la victoire d’Erdogan, l’Union européenne se prépare à la poursuite des relations troubles avec la Turquie

Une victoire du candidat de l’opposition Kemal Kilicdaroglu aurait permis de repartir sur de nouvelles bases pour bâtir la relation entre l’Union européenne et Ankara. Mais Recep Tayyip Erdogan, qui a habitué les Européens à une rhétorique agressive, un positionnement géopolitique ambigu et un flirt avec la Russie rempile pour cinq ans. Renforcé, il ne devrait pas changer de recette. Au contraire.

Avant les élections présidentielles turques du 14 mai dernier, certains, au sein de l’Union européenne, s’étaient autorisés à imaginer une Turquie sans Recep Tayyip Erdogan comme (hyper) président et ainsi des relations plus apaisées avec ce pays voisin clé. Alors que des sondages donnaient au maître d’Ankara un léger retard face au candidat de l’opposition Kemal Kilicdaroglu, “c’était la première fois en vingt ans qu’un changement était envisageable”, soupire un diplomate européen. Déjà improbable, ce scénario est définitivement enterré. Kemal Kilicdaroglu, qui voulait réorienter la Turquie vers l’Occident, a échoué à s’imposer dès le premier tour face au colosse turc, qui a habitué les Européens à une rhétorique agressive, un positionnement géopolitique ambigu et un flirt avec la Russie. Comme prévu, M. Erdogan a remporté le deuxième tour des élections ce dimanche, une victoire qui annonce la poursuite d’un jeu politique trouble avec l’UE.

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