Des dizaines de milliers de manifestants demandent la démission du président serbe
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale serbe Belgrade samedi pour protester contre la violence croissante dans le pays, où deux tueries de masses ont fait 18 morts en un moins d'un mois. Les participants demandent la démission du président autoritaire Aleksandar Vucic.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/41739f06-83d8-421e-8979-d3b8ca33b97d.png)
- Publié le 28-05-2023 à 08h29
:focal(2341x1583:2351x1573)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/7YRJZIYYWBGN5FACVINHQBDX2Y.jpg)
Les manifestants se sont réunis pacifiquement devant le parlement et ont formé une chaine humaine près des locaux de la télévision publique RTS, a constaté un reporter pour l'agence de presse allemande dpa.
Le média RTS est perçu comme l'organe du président Vucic et de son gouvernement, ce qui lui vaut d'être critiqué pour propager la propagande du pouvoir.
La pression de la rue pour la démission du président, survient alors que M. Vucic a renoncé à diriger son parti au pouvoir, le parti progressiste serbe (SNS) vendredi soir.
Il sera remplacé par un de ses fervents alliés, cependant, il n'a pas l'intention de se retirer de la présidence, ce qui rend la démission de son parti surtout symbolique. C'est l'actuel ministre de la Défense, Milos Vucevic qui va prendre sa relève. Il a été élu par les membres du parti lors d'un congrès samedi à Kragujevac, 110 km au sud de Belgrade. Le ministre était déjà vice-président du parti depuis 2016.
M. Vucevic a été maire de la ville de Novi Sad, seconde plus grande ville du pays, de 2012 à 2022. Ses détracteurs l'accusent d'avoir géré la ville en favorisant les entreprises alignées au parti SNS.
Le rassemblement samedi marque la quatrième manifestation successive après les tueries de masse dans une école et dans un village près de Belgrade.