Élections locales et régionales en Espagne : Pedro Sanchez sur la défensive
L’Espagne a commencé à voter dimanche lors d’élections municipales et régionales à l’allure de répétition générale avant les législatives de la fin de l’année, pour lesquelles les sondages prédisent une défaite du Premier ministre socialiste Pedro Sanchez et un retour au pouvoir de la droite.
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- Publié le 28-05-2023 à 10h50
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Les bureaux de vote ont ouvert à 09H00 et fermeront à 20H00. Les premiers résultats sont attendus vers 22H00 locales, car il n’y a pas de sondages de sortie des urnes en Espagne.
Les élections concernent la totalité des 8.131 municipalités, soit 35,5 millions d’électeurs, ainsi que les assemblées -et donc aussi les exécutifs- de 12 des 17 régions autonomes. 18,3 millions d’électeurs sont concernés par ce deuxième vote.
”Si la gauche fait mieux que prévu et parvient à conserver le contrôle de la plupart des gouvernements régionaux en jeu […], cela voudra dire que les élections législatives seront très serrées et laissera bien augurer de ses chances de rester au pouvoir” à la fin de l’année, estime Federico Santi, un analyste au centre de réflexion Eurasiagroup, dans une étude parue cette semaine.
Mais si les sondages, qui pronostiquent une poussée à droite, ont vu juste, les succès dans les régions fourniront au chef de la principale formation d’opposition, Alberto Nunez Feijoo, qui est à la tête du Parti populaire (PP, conservateur), “l’élan” nécessaire pour gagner les législatives à l’automne, poursuit M. Santi.
Premier ministre depuis 2018, M. Sanchez aborde ce double scrutin avec plusieurs handicaps : l’usure du pouvoir, la reprise de l’inflation -même si elle est bien plus basse en Espagne que dans la plupart des autres pays de l’Union européenne- et la forte baisse du pouvoir d’achat qui en découle.
À tel point que M. Feijoo a tout fait pour transformer ces élections en un référendum national sur Pedro Sanchez, qu’il décrit comme inféodé à l’extrême gauche mais aussi à des partis séparatistes basque et catalan dont son gouvernement minoritaire dépend au Parlement pour faire voter ses réformes.
M. Sanchez, quant à lui, a fait campagne sur le bilan de son gouvernement, notamment dans le domaine économique et dans celui de la lutte contre la sécheresse et de la gestion de l’eau, un thème de plus en plus central en Espagne.