Pourquoi la Commission européenne a réagi si vite à la menace qui pèse sur la démocratie en Pologne

Une procédure en infraction doit être lancée ce jeudi 8 juin contre Varsovie, au sujet d’une législation adoptée fin mai par le parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir et qui pourrait servir à museler l’opposition, sous couvert de lutter contre l’influence russe.

People wave the European and Polish flag during a rally during an anti-government demonstration organized by the opposition in Warsaw on June 4, 2023. Coming from all over Poland, the demonstrators took up the call of the leader of the main centrist opposition party (Civic Platform, PO), former head of the European Council Donald Tusk, to protest against "high living costs, swindling and lies, in favor of democracy, free elections and the EU". (Photo by Wojtek Radwanski / AFP)
Des personnes brandissent les drapeaux européen et polonais lors d'une manifestation anti-gouvernementale organisée par l'opposition à Varsovie, le 4 juin 2023. ©AFP or licensors

Cette fois, la Commission européenne n’aura pas traîné pour agir face à une énième dérive autoritaire en Pologne. Une procédure en infraction doit donc être lancée ce jeudi 8 juin contre Varsovie, au sujet d’une législation adoptée fin mai par le parti Droit et Justice (PiS) et ses alliés d'extrême droite au pouvoir et qui pourrait servir à museler l’opposition, sous couvert de lutter contre l’influence russe. Ce n’est pas faute d’avoir prévenu. Se disant “très préoccupé” par cette loi, l’exécutif européen avait d’emblée indiqué qu’il “n’hésiterait pas à prendre des mesures immédiates si nécessaire”. Mercredi, le collège des commissaires a donc décidé de sévir, se servant d’un outil qui, peut aller jusqu’à la saisie de la Cour de justice de l’UE (CJUE), et dont la Pologne est devenue une “cliente habituelle”.

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