Privés de leur résidence en Espagne, des Belges luttent contre les squatteurs : "J’ai essayé de les expulser, la police s’est retournée contre moi"
De nombreux propriétaires se retrouvent dans des situations délicates avec leur résidence dans des pays étrangers. Certains squatteurs font vivre un enfer aux propriétaires.
- Publié le 08-06-2023 à 08h26
- Mis à jour le 08-06-2023 à 16h32
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C'est via nos confrères de "Het Laatste Nieuws" que l'on vous présente l'histoire de deux propriétaires belges, qui luttent contre les squatteurs et les autorités locales.
Originaire d'Anvers, Danielle, 67 ans, raconte le calvaire qu'elle a vécu pendant de longues semaines. Ayant une résidence dans la région de Malaga, six à huit cubains squattaient le bien de Danielle. Et pour les faire partir, l'Anversoise devait prouver rapidement qu’ils sont entrés illégalement. Prévenue deux semaines après l'intrusion des Cubains, Danielle entend d'un avocat que la procédure pourrait durer deux ans.
“Apparemment, en tant que propriétaire, vous n’êtes même pas autorisé à couper l’eau ni l’électricité. Je viens de payer 115 euros de charges, alors que je n’ai même pas pu mettre les pieds dans mon appartement”, dénonce-t-elle auprès de HLN.
Grâce à un service de médiation onéreux, Servi-Okupas, Danielle a pu retrouver son logement, dans un état pitoyable. Afin de ne plus revivre cette situation, elle y a fait installer un dispositif d'alarme de pointe.
"Quand j’ai essayé d’expulser les squatteurs, la police s’est retournée contre moi”
La deuxième propriétaire, Hiske, est dans une situation irréaliste depuis deux ans. Alors qu'elle possède une résidence du côté d'Alicante, Hiske ne peut plus y accéder, sous peine d'avoir affaire à la police. “J’ai investi toutes mes économies dans un appartement mais il est occupé depuis 1,5 an maintenant. Quand j’ai essayé d’expulser les squatteurs, la police s’est retournée contre moi”, explique-t-elle à nos confrères du HLN.
Lorsqu'elle apprend via sa femme de ménage, qu'une intruse s'est installée chez elle, Hiske file en Espagne. Elle en profite pour mettre les affaires de la squatteuse dehors. Mais à sa surprise, c'est la Belge qui est fautive quand la squatteuse débarque avec huit policiers. "Vous êtes obligée de lui donner la clé ou vous serez placée en garde à vue", déclare un gendarme. Depuis ce jour, elle ne peut plus accéder au hall d’entrée de l’immeuble sous peine d’arrestation.
Hiske décide alors de passer par la procédure légale, qui s'annonce très longue. Les audiences s'enchaînent et la squatteuse ne se présente même pas, elle qui n'a jamais rencontré son avocat commis d'office.