L’infirmière Lucia Premoli reçoit la première dose du vaccin Pfizer-BioNTech Covid-19 dans le nord de l’Italie, le 27 décembre 2020.
"C’est une success story européenne", s’était exclamée Ursula von der Leyen le 25 décembre, juste avant le lancement d’une campagne de vaccination contre le coronavirus dans tous les États membres. Ce déploiement massif du vaccin développé par BioNTech et Pfizer "est un moment d’unité touchant", avait ajouté le lendemain la présidente de la Commission. Le moment d’euphorie et de fierté des Européens - qui ont opté pour une approche commune et centralisée d’approvisionnement en vaccins - est passé. Comparé aux autres puissances mondiales, telles que les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore Israël, l’Union apparaît aujourd’hui à la traîne en matière de vaccination. Face à ce constat, d’aucuns remettent déjà en question la décision de gérer ce défi sanitaire au niveau européen. Les critiques fusent et visent notamment la Commission, qui a négocié les contrats avec diverses entreprises pharmaceutiques. Ou encore l’Agence européenne des médicaments (EMA), dont la procédure d’autorisation des vaccins est jugée trop lente. Alors qu’en est-il ?