Libération de la basketteuse américaine Brittney Griner: Poutine juge "possibles" d'autres échanges de prisonniers avec Washington

D'autres échanges de prisonniers entre Moscou et Washington sont "possibles", a indiqué vendredi le président russe Vladimir Poutine, au lendemain de la libération de la basketteuse américaine Brittney Griner contre celle du trafiquant d'armes russe Viktor Bout.

 Vladimir Poutine
Vladimir Poutine ©AFP

"Les contacts se poursuivent au niveau des services de renseignement, ils n'avaient jamais cessé. Est-ce que d'autres (échanges) sont possibles ? Oui, tout est possible", a déclaré M. Poutine, lors d'une conférence de presse en marge d'un sommet régional à Bichkek, la capitale du Kirghizstan.

Washington et Moscou échangent des prisonniers, dont la basketteuse Brittney Griner

"C'est le résultat de négociations et de la recherche de compromis. Dans ce cas-là, des compromis ont été trouvés et nous ne refusons pas de poursuivre ce travail à l'avenir", a ajouté M. Poutine.

Il a toutefois affirmé que ces négociations n'étaient pas forcément un "prologue" à un dialogue sur d'autres questions, en pleine crise entre Moscou et Washington liée à l'intervention militaire du Kremlin en Ukraine.

"Nous n'avons pas fixé d'objectifs pour que ces négociations mènent à d'autres. Mais elles créent, c'est vrai, une certaine atmosphère", a-t-il affirmé.

Plus tôt vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que les négociations ne mettaient pas fin à la "crise" entre les deux pays, dont les relations sont "toujours dans un état déplorable".

Américains et Russes s'accusent mutuellement de détenir leurs ressortissants respectifs à des fins politiques.

Un autre Américain détenu en Russie, l'ancien militaire Paul Whelan, n'a pas été inclus dans l'échange de jeudi. Ce dernier, âgé de 52 ans, a été arrêté en décembre 2018 en Russie, puis condamné en 2020 à 16 ans de prison pour "espionnage", une condamnation qu'il a dénoncée comme "politique".

Des médias russes ont, eux, évoqué vendredi le sort d'Alexander Vinnik, un expert russe en informatique extradé en août aux Etats-Unis où il est visé par 21 chefs d'accusation, dont usurpation d'identité, complicité de trafic de drogue et blanchiment d'argent.

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