Guerre en Ukraine : après les dénonciations et les vols entre voisins, on ne se remet pas facilement de l’occupation russe

Dans les villages ukrainiens, où tout se sait, il s'agit de retisser un lien social rompu entre les habitants, dont certains ont collaboré avec l'occupant russe. Ioulia Shukan, chercheuse en sociologie politique, spécialiste de l'Ukraine, éclaire les tensions.

Sabine Verhest
Virginie Nguyen Hoang
Ilya, 14 ans, s'amuse avec le casque d'Ares, un soldat volontaire basé dans son village de la région de Lyman, le 19 janvier 2023.
Ilya, 14 ans, s'amuse avec le casque d'Ares, un soldat volontaire basé dans son village de la région de Lyman, le 19 janvier 2023. ©VIRGINIE NGUYEN HOANG

“On se bat pour reprendre des villages, on perd des gars pour ça.” Ares, volontaire dans le bataillon Carpathian Sich, est installé dans ce qui reste d’un village en première ligne, dans la région de Lyman, une ville de l’Est libérée de l’occupation russe par les troupes ukrainiennes il y a quatre mois. Plus que jamais, l’objectif à Kiev est de restaurer l’intégrité territoriale du pays, sur l’entièreté du Donbass et sur la Crimée. “Nous sommes accueillis à bras ouverts dans le Donbass”, témoigne Ares. Mais il confie aussi une “impression” qui le taraude : “on n’est pas toujours bienvenus”.

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