Guerre en Ukraine: la Russie a tiré 55 missiles dont 20 aux abords de Kiev
Ukraine Après les chars, Volodymyr Zelensky demande des avions.
Publié le 26-01-2023 à 21h16 - Mis à jour le 26-01-2023 à 20h54
L'Ukraine a été la cible jeudi de nouveaux bombardements russes d'ampleur, qui ont fait au moins 11 morts et 11 blessés et provoqué des pannes de courant. Les dégâts les plus importants ont été observés dans la région de Kiev. Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Valery Zaloujny, la Russie a tiré jeudi 55 missiles sur l'Ukraine et "47 ont été détruits, dont 20" aux abords de la capitale. L'Ukraine a aussi dit avoir abattu dans la nuit 24 drones explosifs Shahed, de fabrication iranienne.
Ces frappes interviennent au lendemain de la décision des Occidentaux de livrer des chars lourds à l'armée ukrainienne. Mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait appelé à fournir ces blindés le plus vite possible, son ministère de la Défense avertissant que les troupes russes, "en supériorité numérique", "intensifiaient" les combats dans l'est de l'Ukraine. Washington et Berlin ont donné leur feu vert au transfert de dizaines de chars lourds à Kiev, une décision inédite en onze mois de guerre.
Un "engagement direct"
Le président ukrainien, selon lequel il s'agit d'une "étape importante pour la victoire finale", a remercié ses alliés. Mais il a relevé que "la clé" du succès était désormais "la vitesse et le volume" des livraisons, Kiev demandant des centaines de blindés pour pouvoir entamer la reconquête des territoires sous occupation dans l'Est et le Sud. Le président ukrainien a aussi réclamé des avions de combat et des missiles de longue portée, autant d'armes que les Occidentaux refusent jusqu'ici de fournir, de peur de provoquer une escalade militaire.
D'ores et déjà, le Kremlin considère que la livraison de chars est la preuve de l'"engagement direct dans le conflit" des Occidentaux. Et "nous voyons que (cet engagement) grandit", a relevé jeudi face à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.