Guerre en Ukraine: la Russie pourrait avoir perdu la moitié des chars engagés dans le conflit
La Russie serait entrée en guerre avec quelque 3 000 chars opérationnels et, selon des experts, un stock de 8.000 à 10.000 blindés en réserve.
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- Publié le 09-02-2023 à 16h02
La Russie a peut-être perdu la moitié de tous les chars d'assaut qu'elle a engagés depuis près d'un an dans sa guerre en Ukraine, a indiqué jeudi le site néerlandais Oryx, qui compile, au départ de sources ouvertes, les pertes matérielles subies par les deux belligérants.
Les chercheurs d'Oryx affirment avoir vérifié que 1 000 chars russes ont été détruits depuis le début de "l'opération militaire spéciale" lancée le 24 février dernier par le Kremlin. Selon eux, 79 autres blindés ont été endommagés, 65 abandonnés et 544 sont tombés aux mains des forces ukrainiennes. Les pertes totales s'élèveraient donc à 1.688 chars.
Du côté ukrainien, 459 chars ont été perdus, selon Oryx.
La Russie serait entrée en guerre avec quelque 3 000 chars opérationnels et, selon des experts, un stock de 8.000 à 10.000 blindés en réserve.
Le décompte d'Oryx ne tient compte que des pertes qui ont pu être vérifiées visuellement. La longue liste des chars perdus, avec leurs sous-version, est accompagnée de photos.
Les chiffres réels pourraient donc être plus élevés.
L'Ukraine a déjà bénéficié d'une aide militaire massive de la part de l'Occident - le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a cité mercredi un montant de 112 milliards d'euros provenant des trente pays de l'Alliance atlantique. Elle doit encore recevoir des chars modernes (des Leopard 2 allemands et à terme des Leopard 1, des Challenger britanniques et des M1 Abrahms américains) et des blindés de différents types ainsi que des systèmes de défense aérienne.
L'ancien président russe Dmitri Medvedev, qui est désormais vice-président du puissant conseil de sécurité russe, a déclaré jeudi, lors d'une visite dans une usine de chars à Omsk (sud), que la Russie allait augmenter la production de chars et la modernisation de blindés plus anciens, parlant de "milliers" d'engins, selon l'agence étatique Tass.