Inquiétude à la frontière entre l’Ukraine et la Russie : “On peut parler d’une nouvelle phase du conflit”

Des informations venant des services de renseignements occidentaux laissent craindre “une frappe aérienne majeure”. L’ancien colonel Roger Housen nuance.

La Russie aurait amassé des avions de combat le long de la frontière ukrainienne. Ces informations, provenant des services de renseignement occidentaux, inquiéteraient grandement les autorités ukrainiennes, comme l’indique The Financial Times. Ces dernières craignent “une frappe aérienne majeure”. “Les forces terrestres russes sont assez réduites, il est donc évident que Moscou va tenter de passer au combat aérien. Si les Ukrainiens veulent survivre, ils doivent avoir autant de capacités de défense aérienne et de munitions que possible”, a confié un haut responsable américain lors d’une réunion à Bruxelles, ce mardi 14 février.

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Interrogé par nos confrères de Het Laatste Nieuws, l’ancien colonel Roger Housen ne pense pas que le conflit va évoluer vers une guerre aérienne. “Les Russes vont avoir recours à un déploiement accru de forces aériennes, mais cela servira essentiellement à soutenir l’offensive terrestre”, argue-t-il.

”Les forces russes ont à nouveau la main”

L’expert s’attend toutefois à ce que le conflit regagne en intensité dans les prochaines semaines. Il va jusqu’à parler d’une nouvelle “phase” dans cette guerre qui fêtera bientôt son triste premier anniversaire “Les forces russes mènent à nouveau l’offensive, ils ont la main”, détaille-t-il, auprès du quotidien flamand. “L’assaillant a l’avantage de pouvoir choisir le lieu et le moment de son attaque. L’autre partie doit quant à elle réagir et est obligée de puiser dans ses réserves. Il s’agit donc d’une nouvelle étape dans cette guerre, puisque jusqu’à présent l’Ukraine menait l’offensive.”

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M. Housen ne pense toutefois pas que les attaques russes à venir seront déterminantes dans ce conflit. “Les chances sont très, très faibles que les Russes arrivent à repousser les Ukrainiens. Cela me semble très peu probable”, conclut-il. “Il faut malgré tout noter que les Russes ont appris des erreurs commises au début du conflit et qu’ils arrivent désormais à mieux soutenir leurs forces terrestres.”

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