Face à la menace russe, le personnel de la centrale nucléaire de Zaporijia avertit : “Ce serait bien pire que Fukushima ou Tchernobyl”

À la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par les Russes dans le sud-est de l’Ukraine, le personnel pointe du doigt la dégradation des conditions de la centrale. Ceux-ci craignent une catastrophe “bien pire que Fukushima et que Tchernobyl”.

À la suite d’entretiens avec deux ingénieurs de la plus grande centrale d’Europe, la chaîne de télévision britannique Sky News rapporte leurs témoignages inquiétants. Les deux ingénieurs ont insisté sur le fait que si la centrale était touchée, cette catastrophe nucléaire aurait de graves conséquences pour l’Europe. “La pollution radioactive et, plus important encore, la contamination couvrira des milliers de kilomètres carrés de terre et de mer. Ce serait bien pire que Fukushima et que Tchernobyl”, explique l’un des témoins.

Certains experts pensent qu’une telle catastrophe est peu probable, mais d’autres l’envisagent comme un scénario catastrophe.

Guerre en Ukraine: la Russie annonce l'évacuation partielle de localités occupées dans la région de Zaporijia

L’électricité a déjà été coupée sept fois et cela est toujours annonciateur d’un danger, rapporte Sky News. En effet, cette électricité est indispensable afin de refroidir les réacteurs et éviter une fusion. L’entretien des générateurs de secours n’est pas non plus effectué comme il devrait l’être. De plus, il y a eu une réduction drastique du personnel de la centrale à cause de la guerre, seules 3500 personnes travaillent encore à la centrale, au lieu de 11 000 habituels. Le personnel se plaint également d’être intimidé par les soldats russes et de devoir garder le silence sur ce qui se passe.

Guerre en Ukraine: "Les Russes ont transformé la plus grande centrale nucléaire d'Europe en base militaire"

Rafael Grossi, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), enjoint la Russie et l’Ukraine à assurer cinq “principes de bases pour empêcher un accident nucléaire” et maintenir la sécurité de la centrale de Zaporijia. “Nous avons de la chance qu’un accident nucléaire n’ait pas encore eu lieu”, a-t-il déclaré.

L’idée d’une zone démilitarisée autour du site a été proposée mais n’a pas abouti. Des mesures réalistes, acceptables à la fois par Kiev et Moscou, ont été privilégiées.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...