Guerre en Ukraine: les combattants de Wagner prêts à aller défendre la région de Belgorod, "On défendra notre peuple russe..."

Le patron du groupe paramilitaire Wagner a assuré samedi qu'il était prêt à envoyer ses unités défendre la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine et frappée ces derniers jours par d'intenses bombardements et des attaques.

This video grab taken from a handout footage posted on May 25, 2023 on the Telegram account of the press service of Concord -- a company linked to the chief of Russian mercenary group Wagner, Yevgeny Prigozhin -- shows Yevgeny Prigozhin talking to his fighters in Bakhmut. The head of Russia's Wagner mercenary group chief said on May 25, 2023 his troops had started transferring their positions in the flashpoint eastern Ukraine town of Bakhmut to the Russian military. (Photo by Handout / TELEGRAM/ @concordgroup_official / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO /  Telegram channel of Concord group" - NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

"Si le ministère (russe) de la Défense n'arrête pas ce qui est en train de se passer dans la région de Belgorod (...) où des territoires russes sont dans les faits en train d'être capturés, alors évidemment on arrivera", a indiqué Evguéni Prigojine.

"On défendra notre (...) peuple russe et tous ceux qui vivent là-bas", a-t-il ajouté dans un message audio publié par son service de presse, en précisant que ses hommes n'attendraient pas d'"invitation" ou d'autorisation pour se déployer dans la région.

"La seule chose qu'on demandera, ce sont des munitions, pour ne pas arriver, comme on dit chez nous, le cul nu dans le froid", a ajouté M. Prigojine.

Ces derniers jours, la région de Belgorod, surtout ses localités situées les plus près de la frontière ukrainienne, est frappée par des tirs d'une intensité inédite depuis le début de l'offensive russe en Ukraine fin février 2022.

Guerre en Ukraine: "99 pour cent" des unités du groupe Wagner ont quitté Bakhmout

Le gouverneur, Viatcheslav Gladkov, a affirmé que la région avait été touchée vendredi par plus de 500 tirs de canon, de mortier ou de lance-roquettes multiple, dont plus de 370 sur et autour de la ville de Chebekino, que des centaines de civils ont fui.

M. Gladkov a annoncé samedi qu'une personne supplémentaire était décédée lors des frappes de vendredi, portant le bilan à cinq morts. Selon les autorités, au moins 27 personnes ont été blessées.

Moscou a également affirmé jeudi avoir repoussé avec son aviation et artillerie une tentative d'attaque terrestre venue d'Ukraine dans la région, une semaine après une spectaculaire incursion armée ayant montré la vulnérabilité des frontières russes.

Le chef de Wagner, qui fustige régulièrement l'état-major militaire russe, l'a accusé samedi de "céder" des territoires dans la région de Belgorod.

"Le ministère (russe) de la Défense n'est pas en état de faire quelque chose, parce que de facto il n'existe pas, il est en pleine pagaille", a affirmé M. Prigojine.

La veille, il a indiqué que les troupes de Wagner avaient quitté à "99%" Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, et cédé leurs positions à l'armée régulière, après avoir revendiqué la capture de la ville le 20 mai.

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