"Je connais Poutine": le président biélorusse Loukachenko donne un avis tranché suite à la mort de Prigojine
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a dit vendredi "ne pas pouvoir imaginer" que son allié Vladimir Poutine ait donné l'ordre de tuer Evguéni Prigojine, le patron de Wagner qu'il considérait comme un traître, présumé mort après le crash de son avion mercredi.
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- Publié le 25-08-2023 à 16h00
- Mis à jour le 25-08-2023 à 16h53
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"Je connais Poutine", a déclaré M. Loukachenko, cité par l'agence de presse d'Etat Belta. "C'est un homme réfléchi, très calme (...) Je ne peux donc pas imaginer que ce soit Poutine qui ait fait ça", a-t-il fait valoir.
Depuis mercredi et le crash de l'avion qui transportait M. Prigojine et sa garde rapprochée au nord-ouest de Moscou selon l'aviation civile russe, les Occidentaux ont pointé du doigt le chef de l'Etat russe, deux mois après la rébellion avortée de M. Prigojine, mais sans fournir de preuves à ce stade.
Le Kremlin a de son côté démenti avoir ordonné d'assassiner M. Prigojine, qualifiant de "spéculations" ces insinuations.
"C'est un mensonge absolu", a affirmé à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Selon Alexandre Loukachenko, le crash de l'avion de M. Prigojine était "un travail trop brutal et amateur", a-t-il encore fait valoir pour défendre Vladimir Poutine, disant toutefois "ne pas pouvoir dire" qui était responsable de la mort présumée du chef sulfureux du groupe Wagner.
Le dirigeant biélorusse avait fait office de médiateur entre le Kremlin et Evguéni Prigojine fin juin dernier, quand le patron de Wagner, appuyé par ses combattants armés, avait voulu faire tomber la hiérarchie militaire, incompétente à ses yeux.
Loukachenko veut que le groupe Wagner reste au Bélarus
Jusqu'à 10.000 mercenaires de Wagner seront déployés au Bélarus selon son président Alexandre Loukachenko, après des interrogations sur l'avenir du groupe paramilitaire à la suite de la mort présumée de son chef Evguéni Prigojine, considéré comme un traître par Moscou.
"Wagner a vécu, Wagner est vivant et Wagner vivra au Bélarus (...). Prigogine et moi avons déjà bâti un système sur la manière dont Wagner sera basé dans notre pays", a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse d'Etat Belta. "Le noyau (de Wagner) reste ici (...) Dans quelques jours, tout le monde sera là, jusqu'à 10.000 personnes".