Prise en étau entre l'Ukraine et les Etats membres voisins de celle-ci, la Commission doit à nouveau trancher dans l'affaire des céréales

En avril, cinq Etats membres frontaliers ont obtenu des mesures préventives, pour bannir certains produits ukrainiens de leur marché local. L'exécutif européen doit décider s'il prolonge ou pas ces "dérogations" controversées.

Une moissonneuse-batteuse récolte les cultures dans la région de Cherkasy, en Ukraine, le 25 juillet 2023.
Une moissonneuse-batteuse récolte les cultures dans la région de Cherkasy, en Ukraine, le 25 juillet 2023. ©AP

La Commission européenne prolongera-t-elle les mesures qui autorisent cinq États membres à bannir les céréales ukrainiennes de leur marché, pour n’autoriser que leur transit ? Alors qu’une décision doit être prise d’ici le 15 septembre, la question tient en haleine autant l’Ukraine que la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie, membres de l’Union européenne et bénéficiaires de cette "dérogation" depuis avril. Kiev s’insurge par principe contre une prolongation, les routes européennes étant désormais sa voie principale d’exportation - celle par la mer Noire étant devenue quasi impraticable à cause de la guerre. Ses voisins demandent, eux, un répit jusqu’à la fin de l’année, craignant que les produits ukrainiens ne tirent à nouveau les prix locaux vers le bas et la colère des agriculteurs vers le haut. Pris en étau, l’exécutif européen semble bien parti pour… tergiverser jusqu’à la dernière minute.

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