Une très courte défaite, mais une défaite quand même. "Chers amis ! Je vous remercie pour votre soutien. Bien sûr, je suis triste aujourd’hui", a écrit le candidat du parti d’extrême droite FPÖ, Norbert Hofer dans un message sur son compte Facebook, peu avant l’annonce officielle des résultats. Il a finalement été battu, de peu, par son rival écologiste Alexander Van der Bellen, qui obtient 50,3 % des voix. "Les efforts déployés pour cette campagne ne sont pas perdus, mais sont un investissement pour l’avenir" a assuré Norbet Hofer, laissant présager d’un retour en force. De fait, si son parti, le FPÖ, a perdu une bataille électorale, il se pourrait fort qu’il n’ait pas perdu la guerre.
"Je ne pense pas que le FPÖ soit affaibli ce soir", analyse Guido Tiemann, professeur de politique européenne à l’Université de Vienne. "Au contraire, ce résultat peut l’aider dans la perspective des prochaines élections législatives, prévues en 2018. Ils peuvent continuer à faire compagne contre ‘le système’, ils crieront à l’exclusion, à la tricherie, etc. Et n’oublions pas que leur but ultime est la chancellerie, pas la présidence." Et pour cause : en Autriche, c’est le chancelier qui dirige le gouvernement et peut entreprendre des réformes concrètes, notamment sur l’épineuse question des réfugiés.