A 65 ans, et à quelques semaines de quitter la présidence taïwanaise, Ma Ying-jeou savoure ce samedi, à Singapour, son heure de gloire - et c’est bien ce que lui reprochent ses détracteurs, ceux en particulier qui, au sein du mouvement "indépendantiste", considèrent qu’il faudrait couper le cordon ombilical entre l’île de Taiwan et la Chine continentale. Pareille éventualité n’est pas à l’ordre du jour, bien au contraire, de la rencontre historique qui verra M. Ma serrer la main du président chinois Xi Jinping. Une première entre les chefs d’Etat de la République populaire de Chine et de la "République de Chine à Taiwan" (héritière de la République de Chine fondée sur les ruines de l’Empire chinois en 1911), même si les deux hommes se garderont d’invoquer leurs titres et qualités pour contourner l’écueil du conflit de souveraineté entre communistes et nationalistes.
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