Esclavage, camps de travailleurs et prostitution illégale : Marie s'infiltre dans les coulisses de Dubaï, ville prisée par les influenceurs

L’humoriste française Marie S’infiltre vous explique la face cachée de Dubaï.

La Rédaction
Esclavage, camps de travailleurs et prostitution illégale : Marie s'infiltre dans les coulisses de Dubaï, ville prisée par les influenceurs
©BELGA/AFP

Elle a pour habitude de s'inviter là où on ne l'attend pas, d'où son nom : Marie S'infiltre. Dans les rues de Paris, à la "fashion week", ou ailleurs, la comédienne se fond dans le décor ni vu ni connu puis partage des vidéos de ses apparitions sur les réseaux sociaux. Depuis une semaine, l'humoriste publie des vidéos réalisées à Dubaï (Émirats arabes unis), royaume du luxe réputé pour être le refuge des influenceurs. Ces derniers décrivent souvent la ville comme un paradis calme et pacifique. Un décor superficiel, derrière lequel Marie S'infiltre est allée fouiller. Elle publie les résultats de son enquête sous forme d'une mini-série, accessible notamment sur son compte Instagram.

Dans un premier épisode, à l’aide d’une caméra cachée, l’humoriste a discuté avec plusieurs influenceuses passées par les émissions de télé-réalité française et installées à Dubaï. Se faisant passer pour une fan, elle discute de selfie, de salaires et d’évasion fiscale. Une des influenceuses explique notamment gagner 300 000 euros par mois.

Un peu plus loin dans l’épisode, on retrouve des scènes déjà dénoncées par le journaliste Hugo Clément comme celle d'un zoo où les animaux - singes, tigres, etc.- sont enchaînés. Après avoir dépensé 500 euros pour entrer, les visiteurs peuvent prendre des selfies avec les animaux.

Dans le second volet, publié hier, on découvre les "labour camps" dans lesquels Marie n’a pas pu entrer. Les femmes n’y sont pas acceptées. C’est donc son collègue qui s’y est rendu avec la caméra cachée.

Cet épisode permet de comprendre les conditions de travail des ouvriers immigrés venus à Dubaï. Ils ont quitté leur pays pour gagner correctement leur vie, ils sont finalement sous-payés, logés dans des camps de travailleurs insalubres et n’ont pas accès au luxe, aux plages, aux cinémas. Un homme explique travailler sept jours semaine, sans un seul jour d’arrêt. Dès qu’ils trouvent un emploi ou un chantier, le passeport des travailleurs est confisqué et ils ne peuvent plus rentrer chez eux. Un esclavage moderne, selon les mots des travailleurs, caché sous des pistes de ski et des immeubles prestigieux.

Cette seconde partie de la série dénonce également une prostitution illégale généralisée. D’après les différents intervenants, la prostitution est omniprésente. Une dame allant même jusqu’à expliquer que "n’importe quelle fille, qui n’est pas prostituée, va le devenir à Dubaï. Parce c’est comme ça la vie à Dubaï"Selon le quotidien Le Monde, le nombre de prostituées actives à Dubaï, estimé dès 2010 à 30 000, est parfois évalué à 45 000.

Le reste de l’enquête à voir dans la vidéo de Marie S’infiltre.

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