Conflit israélo-palestinien: l'ONU et la Russie appellent au calme, Macron condamne "fermement" les tirs revendiqués par le Hamas
Le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ont appelé jeudi Israéliens et Palestiniens à mettre fin aux affrontements meurtriers en cours, a indiqué le Kremlin.
Publié le 13-05-2021 à 16h23 - Mis à jour le 13-05-2021 à 18h36
:focal(1275x645:1285x635)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/J5BZHXL3XVHSXFWYXRT6P4HUG4.jpg)
"Avec l'escalade du conflit israélo-palestinien, nous constatons que la première des priorités est la fin des violences des deux côtés et la sécurité de la population civile", a déclaré dans un communiqué la présidence russe, à l'issue d'une échange par visio-conférence entre MM. Poutine et Guterres.
Les deux dirigeants ont réitéré le principe d'une solution à deux Etats sur la base des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
M. Guterres, actuellement en visite en Russie, a rencontré la veille le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
Ce dernier a appelé à une réunion urgente du Quartette pour le Proche-Orient, un groupe de médiateurs qui réunit la Russie, les Etats-Unis, l'ONU et l'Union européenne.
"Nous comptons sur le secrétaire général, en tant que coordinateur du Quartette, pour essayer d'organiser une telle réunion le plus rapidement possible", a ajouté M. Lavrov.
M. Poutine a lui déjà appelé à la désescalade, lors d'une conversation mercredi avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan qui, nettement plus offensif, a réclamé de donner "une leçon" à Israël.
La Russie entretient de bonnes relations à la fois avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les dirigeants palestiniens et M. Erdogan.
En quatre jours, les violences ont fait au moins 83 morts dans la bande de Gaza, bombardée par les forces israéliennes, et sept morts en Israël, où le Hamas a multiplié les tirs de roquettes.
L'Etat hébreu a déployé jeudi des blindés le long de la frontière avec Gaza, tandis qu'il fait face à une autre éruption de violence entre ses habitants juifs et arabes.
Emmanuel Macron condamne "fermement" les tirs revendiqués par le Hamas
Emmanuel Macron, qui s'est entretenu jeudi avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a "fermement condamné les tirs revendiqués par le Hamas et d'autres groupes terroristes" qui mettent "en grave danger la population de Tel Aviv" et nuisent "à la sécurité de l'État d'Israël", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
Tout en lui présentant "ses condoléances" pour les "nombreuses pertes de civils palestiniens résultant des opérations militaires et des affrontements en cours avec Israël", le chef de l'Etat a demandé à M. Abbas "d'user de tous les moyens de son influence pour que le calme soit rétabli au plus vite".
"Préoccupé par l'escalade des violences au Proche-Orient, le Président de la République est déterminé à oeuvrer avec l'ensemble des parties pour y mettre un terme au plus vite. Le retour au calme, la paix sont nos priorités", ajoute le communiqué.
Emmanuel Macron va s'entretenir avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, "indisponible ce jour pour une conversation téléphonique", et il sera en contact "avec les principaux partenaires de la France au Proche-Orient", notamment le président égyptien, Abdelfattah Sissi, "à la médiation duquel il apporte son plein soutien", ajoute le communiqué.
"A tous, le Président de la République dira l'urgence d'un retour à la paix, d'une relance décisive des négociations nécessaires à l'établissement d'une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens et la volonté de la France d'y contribuer dans le respect des aspirations légitimes de chacun", souligne l'Elysée.