Hassan Rohani cède la présidence de l'Iran sur fond d'illusions perdues

Hassan Rohani cède la présidence ce mardi à Ebrahim Raïssi, sur fond de recentrage idéologique du régime. La libéralisation de l’économie qu’il a tentée s’est avérée impraticable. La faute à Trump et aux cercles ultraconservateurs. Ses deux mandats furent aussi ceux des grandes révoltes populaires. Bilan.

Hassan Rohani cède la présidence de l'Iran sur fond d'illusions perdues
©AFP

Hassan Rohani restera dans l’histoire comme le président à qui l’on doit la plus belle promesse d’ouverture économique de l’Iran, qui s’était enfermé dans un statut d’État paria depuis sa Révolution islamique en 1979. En annonçant la conclusion d’un accord sur son programme nucléaire avec les grandes puissances mondiales le 14 juillet 2015, deux ans après son élection, Hassan Rohani et son ministre Mohammad Javad Zarif pensent qu’ils sont en mesure de mettre fin à l’un des contentieux diplomatiques majeurs de ce début de troisième millénaire. Les termes du "plan d’action global commun" (JCPOA, selon le sigle anglais) sont prometteurs. La République islamique accepte de geler de larges pans de son programme atomique pendant au moins une décennie, gage de sa bonne foi quant à sa volonté de ne pas développer de volet militaire. En contrepartie, les restrictions internationales à son encontre sont levées et les portes de l’économie mondiale lui sont rouvertes. Une opportunité pour l’Iran de relancer une économie nationale largement aux mains d’acteurs étatiques (ou assimilés) et plombée par des décisions erratiques autant que par des sanctions internationales liées au contentieux nucléaire.

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