L'Iran annonce un accord sur des échanges de détenus avec les États-Unis
L'Iran et les États-Unis ont dégagé un accord portant sur la possibilité d'échanger des prisonniers, a annoncé dimanche le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian.
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Publié le 12-03-2023 à 17h52 - Mis à jour le 12-03-2023 à 17h53
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"Au cours des derniers jours, nous sommes parvenus à un accord sur un échange de prisonniers entre l'Iran et les États-Unis", a ajouté le ministre, dans une déclaration rapportée par l'agence de presse étatique ISNA. "Si tout se passe bien côté américain", Washington travaillant encore "à ses derniers préparatifs techniques", les premiers échanges devraient intervenir dans les prochains jours, selon M. Abdollahian.
Au moins trois Irano-Américains sont détenus en Iran, dont l'homme d'affaires Siamak Namazi (condamné à 10 ans de prison pour "collaboration avec un gouvernement étranger"), l'investisseur irano-américain Emad Sharqi (condamné à 10 ans de prison pour espionnage selon des médias iraniens) et Morad Tahbaz, un Irano-Américain ayant également la nationalité britannique, arrêté en janvier 2018 et condamné à 10 ans de prison pour "conspiration avec l'Amérique". De son côté, l'autorité judiciaire iranienne avait fait état en août de la détention "de dizaines" de ressortissants iraniens aux États-Unis, dont Reza Sarhangpour et Kambiz Attar Kashani, accusés d'avoir "détourné les sanctions américaines" prises contre Téhéran.
Les deux pays n'entretenant pas de relations diplomatiques, un accord sur l'échange a été "signé et approuvé indirectement" entre les Iraniens et les Américains en mars 2022, a précisé M. Amir-Abdollahian, en le qualifiant de "purement humanitaire". En octobre dernier, l'agence de presse Nour News avait annoncé une entente irano-américaine pour l'échange de quatre prisonniers de chaque côté de l'Atlantique.
L'Iran emprisonne régulièrement des étrangers en les accusant d'espionnage ou d'autres actions en violation de la sécurité nationale. Les organisations de défense des droits humains critiquent la justice iranienne pour ses jugements considérés comme injustes et tenus généralement à huis clos. La République islamique est également accusée de retenir des étrangers en otage.