Bachar al-Assad est de retour sur la scène arabe

Arabie Saoudite Le président syrien a fait son retour diplomatique au sein de la Ligue arabe dont il avait été banni en 2011.

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Bachar al-Assad est de retour sur la scène arabe
©AP

Le président syrien, Bachar al-Assad, a participé vendredi à son premier sommet de la Ligue arabe depuis plus d'une décennie, signant son retour sur la scène diplomatique arabe après des années d'isolement en raison de la guerre en Syrie. "Nous sommes heureux d'accueillir le président Bachar al-Assad", a déclaré le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à l'ouverture du sommet à Djeddah (Arabie saoudite) vendredi matin, disant espérer que la réintégration de son pays ramènerait "la stabilité" en Syrie.

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L'organisation panarabe avait exclu le régime syrien fin 2011 pour sa répression du soulèvement populaire, qui a dégénéré en guerre dévastatrice, avant de le réintégrer le 7 mai dernier. La Ligue arabe a récemment souligné la nécessité de jouer un "rôle de premier plan", afin de parvenir à un règlement en Syrie. Mais certains pays, comme le Qatar, qui s'est vivement opposé au président Assad depuis le début de la guerre en Syrie, demeurent très réticents à un rapprochement avec Damas.

Réchauffement entre Riyad et Téhéran

M. Assad a bénéficié du séisme du 6 février, qui a fait des milliers de morts en Turquie et en Syrie, et suscité un élan de solidarité internationale. Il a également tiré profit des changements régionaux, notamment le réchauffement entre Riyad, poids lourd du monde arabe, et Téhéran, l’un des principaux alliés du régime syrien.

Outre les conflits au Moyen-Orient, le 32e sommet de la Ligue arabe devrait aborder des sujets plus internationaux, notamment la guerre en Ukraine. Invité surprise, le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, a appelé les dirigeants de la région à "jeter un regard honnête" sur la guerre dans son pays. "Malheureusement, certains pays dans le monde et ici, parmi vous, ferment les yeux sur ces prisons et annexions illégales", a-t-il déclaré. À son arrivée à Djeddah, M. Zelensky avait indiqué qu'il s'entretiendrait séparément avec le prince héritier saoudien, et d'autres dirigeants de la région, beaucoup moins unie dans son soutien à l'Ukraine que ses alliés européens et américains. (AFP)

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