Qui est Alireza Enayati, le premier ambassadeur iranien en Arabie saoudite depuis plus de sept ans?
Ambassadeur de la République islamique d’Iran auprès du Royaume d’Arabie saoudite
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Publié le 25-05-2023 à 21h22
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La presse iranienne avait relayé la nouvelle depuis le début de la semaine : Alireza Enayati sera le premier ambassadeur iranien en Arabie saoudite depuis plus de sept ans. Cette nomination, confirmée mercredi par les autorités de la République islamique, fait suite à la décision des deux grands riverains du Golfe de reprendre leurs relations diplomatiques après leur rupture spectaculaire survenue en janvier 2016.
Ce diplomate de haut rang se voit ainsi récompenser pour sa contribution à la normalisation entre Téhéran et Riyad, finalisée sous les auspices de la Chine et annoncée à Pékin le 10 mars. M. Enayati, qui était jusqu’ici le directeur général du bureau des affaires du golfe Persique au sein du ministère iranien des Affaires étrangères, secondait le ministre Hossein Amir Abdollahian. Début avril, ce dernier avait annoncé que la réouverture prochaine des ambassades réciproques et la reprise des vols entre les deux pays, grands rivaux régionaux.
Riyad et Téhéran ont également convenu de mettre en œuvre un accord de coopération en matière de sécurité signé en avril 2001 et un autre accord conclu en mai 1998 pour renforcer la coopération économique, commerciale, technique, scientifique, culturelle, sportive et dans la jeunesse.
Ce n’est pas la première fois qu’Alireza Enayati représentera son pays dans un des États du Golfe. Il fut ambassadeur auprès de l’émirat du Koweit à partir de 2013, durant le premier mandat de président du conservateur modéré Hassan Rohani. Sa mission s’était mal terminée quand, en juillet 2017, les autorités koweitiennes avaient décidé de l’expulser en compagnie de quatorze autres diplomates, sur fond de soupçons concernant l’existence d’une cellule d’espionnage au sein même de l’ambassade iranienne à Koweit City.
La nomination d’Alireza Enayati est la seconde en un mois d’un ambassadeur iranien en poste dans un pays de la rive arabe du Golfe, après celle annoncée début avril aux Émirats arabes unis. La rupture d’Abou Dabi avec Téhéran était intervenue dans la foulée de celle de Riyad en janvier 2016, après les saccages des représentations diplomatiques saoudiennes en Iran, déclenchés consécutivement à l’exécution d’un haut dignitaire chiite en Arabie saoudite.