Trente enfants palestiniens tués par Israël: "Human Rights Watch" demande la fin de la force meurtrière systématique et illégale
Pour HRW, les forces armées israéliennes agissent dans un contexte de quasi-impunité.
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- Publié le 28-08-2023 à 21h54
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Les forces israéliennes devraient mettre fin à l’utilisation systématique et illégale de la force meurtrière contre les Palestiniens, y compris les enfants. C’est la principale demande faite par Human Rights Watch dans un rapport publié ce lundi, dans lequel l’ONG constate que l’année 2022 a été la plus meurtrière pour les enfants palestiniens depuis quinze ans. Et l’année 2023 suit la même tendance, elle est en passe d’atteindre ou de dépasser les niveaux de l’an dernier. Au 22 août, les forces israéliennes avaient tué au moins 34 gamins en Cisjordanie.
Ce bilan particulièrement désolant est également très problématique en raison de la situation de quasi-impunité qui sévit dans le territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. L’armée israélienne et les forces de la police des frontières tuent des enfants palestiniens dans un contexte où l’obligation de rendre des comptes est quasi inexistante, affirme Human Rights Watch. Ainsi, les alliés d’Israël, et en particulier les États-Unis, devraient faire davantage pression sur ce pays pour qu’il change de pratique, insiste l’ONG. Sinon, des enfants palestiniens continueront d’être tués.
L’organisation suggère que, dans son rapport annuel 2023 sur les violations graves commises à l’encontre des enfants dans les conflits armés, le Secrétaire général des Nations unies désigne les forces armées israéliennes comme responsables d’actes tuant ou blessant des enfants palestiniens.
Human Rights Watch a enquêté sur quatre cas de tirs mortels par les forces israéliennes, ayant entraîné la mort d’enfants palestiniens entre novembre 2022 et mars 2023.
Depuis des décennies, les autorités israéliennes font un usage excessif de la force à l’encontre des Palestiniens dans le cadre du maintien de l’ordre. Elles ont régulièrement omis de demander des comptes à leurs forces lorsque celles-ci tuaient des Palestiniens, notamment des enfants, dans des circonstances où le recours à la force meurtrière n’était pas justifié au regard des normes internationales.
Les forces israéliennes ont tué au moins 614 Palestiniens répertoriés comme civils par l’Onu dans la bande de Gaza et en Cisjordanie au cours de cette période. Mais seuls trois soldats ont été condamnés pour avoir tué des Palestiniens et n’ont été condamnés qu’à de courtes peines de service militaire d’intérêt général.