En Égypte, l'opposition libérale avertit al Sissi : “Nous avons besoin d’un autre président”

Cette critique explicite du pouvoir, rare dans le pays, fait suite à une nouvelle arrestation d’une figure de l’opposition.

Politicians Osama al- Ghazali Harb (R), Mohamed al-Sadat (L) and Gamila Ismail attend the presser of executives of the Free Current Movement in Cairo on August 28, 2023, as they respond to the detention of Hisham Kassem. On August 20, opposition activist Hisham Kassem was detained a day after being pictured alongside Ahmed Douma, a leading figure in Egypt's 2011 uprising who had just been freed after a presidential pardon. (Photo by Khaled DESOUKI / AFP)
L'opposition libérale du Courant libre a dénoncé avec force la détention d'Hicham Kassem, lundi au Caire. ©AFP or licensors

”Nous avons besoin de changement. Nous avons besoin d’un nouveau président, d’un nouveau gouvernement, d’un nouveau parlement si nous voulons que l’Égypte revienne dans la vague de la modernité”. Avec cette charge qui claque comme un drapeau par grand vent, l’homme d’affaires et politicien Akmal Kortam a bien résumé la vision du Courant libre (al Tayar al Hurr), une coalition d’opposition au régime du président Abdel Fattah al Sissi. Les partis politiques libéraux qui ont constitué cette plateforme l’été dernier sont passés en mode critique frontale vis-à-vis de l’homme fort du pays, au pouvoir depuis dix ans, alors que la prochaine présidentielle est attendue en février 2024. Les mesures d’intimidations et de répression ont fait de l’Égypte une des plus importantes prisons au monde pour les dissidents et les journalistes critiques du pouvoir – au moins 170 de ces derniers ont été emprisonnés en dix ans, selon un décompte de Reporters sans frontières. Un nouveau cas a fait sortir de leurs gonds les représentants du Courant libre, celui d’Hicham Kassem, l’un des fondateurs du mouvement.

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