Un duel inopiné, et politique, à la présidence de la Cour suprême d’Israël sème le trouble dans une institution déjà fragilisée

Un juge a postulé pour ce poste dévolu d’ordinaire au doyen de la plus haute juridiction du pays, dont le pouvoir est menacé par la réforme judiciaire du gouvernement.

Israeli police use a water cannon to disperse demonstrators blocking a road during a protest against plans by Prime Minister Benjamin Netanyahu's government to overhaul the judicial system, in Jerusalem, Monday, July 24, 2023. Israeli lawmakers on Monday approved a key portion of Prime Minister Benjamin Netanyahu's divisive plan to reshape the country's justice system despite massive protests that have exposed unprecedented fissures in Israeli society. (AP Photo/Ohad Zwigenberg)
La police tente de disperser des manifestants bloquant une rue de Jérusalem, le 24 juillet dernier, pour marquer leur opposition au projet de réforme judiciaire du gouvernement Netanyahou. ©Copyright 2023 The Associated Press. All rights reserved.

La candidature inattendue d’un juge de la Cour suprême à la présidence de celle-ci pourrait bien fragiliser davantage cette institution, visée par une réforme judiciaire qui ambitionne de réduire son pouvoir. Le juge Yosef Elron a postulé la semaine dernière pour présider la plus haute juridiction d’Israël, à rebours de la règle coutumière qui stipule que la présidence revient au magistrat le plus âgé lorsque le titulaire de la fonction atteint la limite d’âge légale. Le prochain passage de témoin aura donc lieu le 16 octobre, septantième anniversaire de la présidente Esther Hayot, logiquement en faveur de son vice-président, le juge Isaac Amit. Cette initiative inhabituelle, qui semble découler d’une vieille rivalité personnelle entre les deux magistrats, est pourtant susceptible de faire les affaires du gouvernement.

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