Trump et Poutine ont beaucoup parlé, tandis que les manifestants perturbaient le déroulement de la réunion du G20. L'unité sur le climat a été sauvegardée, les Etats-Unis paraissent très isolés. Restait à s'entendre sur le commerce. Analyse.
Personne - et peut-être pas même les deux intéressés - ne savait quoi attendre de la première rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, vendredi après-midi, à Hambourg, en marge de la réunion du G20. Certains prédisaient une confrontation sanglante, d’autres une aimable conversation, tandis que les médias américains mettaient en garde contre toute excitation démesurée.
Donald Trump avait lui-même brouillé les cartes vendredi matin. Il avait déclaré sur Twitter, selon son habitude, qu’il se réjouissait de rencontrer le président russe ("beaucoup de choses à discuter"), tout en promettant de "bien représenter" son pays et de "se battre pour ses intérêts". Puis, en croisant une première fois Vladimir Poutine dans les couloirs du G20, il lui avait tapé amicalement sur l’épaule et serré chaleureusement la main, une familiarité qui amena un sourire sur le visage du maître du Kremlin, d’ordinaire plus impassible.