Stop le sel !

QU’IL SOIT FIN, GROS, "FLEUR", EXTRAIT des mines ou obtenu par évaporation d’eau de mer, le sel de cuisine est une combinaison de chlore et de sodium (NaCl), et le sodium est pointé du doigt. Nous en consommons trop par rapport à nos besoins physiologiques et nous mettons ainsi notre santé en danger. Dossier Santé-Bien-être

Michèle Dryepondt
Stop le sel !
©Photonews

QU’IL SOIT FIN, GROS, "FLEUR", EXTRAIT des mines ou obtenu par évaporation d’eau de mer, le sel de cuisine est une combinaison de chlore et de sodium (NaCl), et le sodium est pointé du doigt. Nous en consommons trop par rapport à nos besoins physiologiques et nous mettons ainsi notre santé en danger. Le cation sodium (Na +) joue de nombreux rôles dans l’organisme et, notamment, celui de garant de l’équilibre hydro/salin (eau/sodium) du compartiment extracellulaire. Il assure la stabilité de la natrémie (concentration de sodium dans le sang).

Un déficit en sodium (une perte importante lors de diarrhées, par exemple) va diminuer la production de l’hormone antidiurétique (ADH) et favoriser ainsi l’élimination de l’eau afin de reconcentrer le sang en sodium. A contrario, si l’apport est excessif, un mécanisme de rétention d’eau et de la soif, se met en place : on produit de l’ADH qui empêche, à ce moment, l’élimination de l’eau, augmente le volume sanguin et "dilue" en quelque sorte le sodium. L’augmentation de la volémie (volume sanguin) engendre une hausse de la pression dans les vaisseaux - l’hypertension. Cette dernière est un des facteurs de risque de graves affections cardio-vasculaires. Cependant, tous les hypertendus ne sont pas sensibles au sel, et seulement un tiers d’entre eux améliorent leur tension en diminuant la quantité de sel ingéré.

Le Conseil supérieur de la Santé met en avant des études qui montrent, qu’outre des causes génétiques, la sensibilité au sel est augmentée par d’autres facteurs, tels l’obésité, l’insulino-résistance (diabète de type II), le vieillissement et, aussi, un régime riche en matières grasses. C’est la raison pour laquelle, désormais, il est recommandé de ne pas dépasser une consommation de 2 grammes de sodium par jour, soit 5 g de sel. Nous, Belges, en consommons une moyenne 8 à 9 grammes !

Des études montrent que les effets bénéfiques de la restriction de sodium sur l’hypertension sont renforcés par une augmentation du potassium, du calcium et du magnésium. Autrement dit, manger moins de sel implique aussi de consommer un minimum de 300 g de légumes par jour, et de porter son choix sur des céréales complètes (pain, pâtes, riz). Soulignons, toutefois, que le pain est très riche en sel (environ 1,2 g/100g), mais il est indispensable dans notre alimentation. Ce n’est donc pas lui qui fera les frais d’une restriction.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...