Un jour, des macarons sortiront des imprimantes
Les imprimantes en 3D qui permettent d'imprimer n'importe quel objet, on connaissait déjà. Mais un jour pas si lointain, on pourrait bien imprimer nos propres repas.
Publié le 12-12-2014 à 14h57 - Mis à jour le 12-12-2014 à 16h13
Des professionnels et des scientifiques se sont réunis jeudi 11 décembre à Liège pour la première conférence internationale sur l'impression de la nourriture en trois dimensions.
Une feuille A4 qui sort de l'imprimante, mais c'est d'un has-been ! Un jour (pas si lointain) on pourra très bien imprimer nos propres macarons. Dans un avenir plus proche, ces imprimantes 3D alimentaires (car tel est leur nom) vont aider à produire une nourriture adaptée et parfaitement dosée par rapport aux besoins nutritionnels précis de chaque individu, les bébés, les athlètes, les personnes âgées, les personnes malades, les personnes devant suivre un régime alimentaire strict.
C'est ce qui ressort d'une conférence qui s'est déroulée jeudi 11 décembre à Liège et qui a fait le point sur ces avancées futuristes. Selon Dorothée Goffin, directrice du Smart Gastronomy Lab de l'ULg: « Il existe déjà des grands projets européens sur l’alimentation des seniors, qui sont confrontés à des problèmes de déglutition. Plutôt que la purée et la panade, la 3D permettrait de recréer des aliments adaptés ».
« Il y a aussi les applications pour les missions extrêmes comme les missions spatiales, les zones de guerre, ou encore des opérations humanitaires, où on doit être capable de reconstituer des aliments, mais sous forme de poudre conservables », explique Dorothée Goffin.
De plus, le 3D Food Printing pourrait faciliter la consommation de nouvelles ressources comme les insectes ou les algues. On s'intéresse de très près à tous ces nouveaux ingrédients. Même s'ils ne sont pas très appétissants, on sait qu'ils représentent un intérêt nutritionnel indéniable. Leur apport en protéines et leur production abondante est un plus pour l'avenir. « Ils pourront être imprimés en 3D avec de nouvelles formes et textures qui ressembleront aux produits que nous connaissons déjà.» continue Dorothée Goffin.
Pour la petite explication technique : « C'est partir d'un dessin numérique 3D, que l'imprimante va venir déposer couche par couche la matrice alimentaire qui va se solidifier grâce à cette propriété physico-chimique ou à l'aide de facteurs externes tels que les UV ou un laser, ce qui formera votre futur repas»
« Je suis peut-être à la limite du rêve. Mais il faut mieux être visionnaire que de rater une opportunité », confie Jacques Verly, professeur de l'Ulg et co-organisateur de 3D Stéréo Média, le Forum Européen où les experts du 3D se réunissent depuis six ans.