Des courses moins mystérieuses avec l'arrivée d'un nouvel étiquetage alimentaire
Éviter la crise d'allergie au restaurant, compter ses calories sans avoir besoin de loupe ou ne pas ingérer de nanomatériaux : depuis ce week-end, les Européens mangent mieux informés, grâce à une refonte des règles de l'étiquetage alimentaire.
Publié le 15-12-2014 à 17h12 - Mis à jour le 16-12-2014 à 10h24
Éviter la crise d'allergie au restaurant, compter ses calories sans avoir besoin de loupe ou ne pas ingérer de nanomatériaux: depuis ce week-end, les Européens mangent mieux informés, grâce à une refonte des règles de l'étiquetage alimentaire.
La Commission européenne a détaillé ces nouvelle mesures, qui entreront progressivement en vigueur depuis le 13 décembre, trois ans après leur adoption, à l'issue de nombreux bras de fer et compromis avec l'industrie agroalimentaire. Selon l'exécutif européen, cette réglementation doit aider les consommateurs de l'UE à manger plus sainement et les personnes souffrant d'intolérances alimentaires à être mieux protégées.
Dès samedi, la présence des 14 suspects allergènes habituels (arachides, lait, noix, etc) sera clairement indiquée dans tous les aliments, y compris pour les produits non préemballés, à charge pour les boulangers ou restaurateurs de prendre les mesures qui s'imposent.
Pour les biscuits ou friandises à l'huile et aux graisses "végétales", les fabricants vont préciser s'il s'agit d'huile de palme, de tournesol ou autre. Même mention obligatoire pour les ajouts d'eau ou de protéine, tandis que les "poissons" ou "viandes" reconstituées ne pourront plus faire semblant de ne pas l'être.
La présence de "nanomatériaux manufacturés" devra également être signalée, une règle censée dissiper le flou total entourant actuellement leur usage par l'industrie. Susceptibles de figurer par exemple dans des desserts chocolatés, charcuteries ou soupes, ces matériaux minuscules sont soupçonnés de pouvoir nuire à la santé humaine. Sous pression de la filière agroalimentaire, la Commission entendait limiter cette obligation de transparence, mais le Parlement européen s'y est opposé au nom du principe de précaution.