Comment éveiller les enfants aux plaisirs de la cuisine saine ?

Pauline utilise la cuisine-plaisir comme un outil d’éducation alimentaire, que les enfants expérimentent avec beaucoup de joie et d’amusement. L’occasion aussi pour la diététicienne de nous parler de son goût pour le bien-manger.

Faut-il s’inquiéter de ce qui se trouve dans nos assiettes, à fortiori dans l’assiette de nos enfants ?

Il ne s’agit pas d’être alarmiste et de s’en inquiéter au point de perdre le plaisir de manger. Mais soyons-y attentifs. D’autant plus pour les enfants qui, par leur alimentation, conditionnent le bon déroulement de leur croissance et la qualité de leur santé, actuelle et à venir.

De quelle manière nos enfants peuvent-ils devenir « acteurs » de ce qu’ils mangent ?

Les messages d’obligation ou d’interdiction n’ont pas beaucoup de répercussion positive. Les impliquer dans leurs choix alimentaires et introduire des aliments sains comme certains légumes sous une forme rigolote ou avec de la sauce tomate (faite maison) toute rouge qui ressemble à du ketchup, a plus d’impact sur leurs réflexes « santé »… acquis alors pour toute la vie. Si votre enfant est vraiment trop réticent à l’idée de manger du chou vert ou des haricots, on peut, pendant un temps, les « camoufler » dans des plats ou les mettre en scène ou raconter une histoire. Par exemple, quand vous faites une bolognaise mixer des carottes, des courgettes ou du céléri dans la sauce, l’enfant n’y verra que du feu. Idem pour les purées, les boulettes, les pains de viande, etc.

Mange-t-on de la même manière à 12 ans qu’à 40 ans ?

Non. Ni qualitativement, ni quantitativement. A 12 ans l’enfant a encore des besoins nutritionnels spécifiques liés à sa croissance. Bien manger le soir pour bien dormir ? Il est important de manger un repas équilibré, assez léger et pris le plus tôt possible dans la soirée, de façon à ce que la digestion ne perturbe pas le sommeil et vice-versa.

Pouvez-vous nous donner le menu idéal pour un enfant durant les vacances d’été ?

Gardons à l’esprit que l’équilibre alimentaire ne se construit pas sur un seul repas. Voici un exemple de menu (estival) intéressant : taboulé de quinoa au concombre, carotte et tomate, poisson vapeur et sauce de fenouil aux aromates. Et surtout manger des épinards ! Contrairement aux idées reçues (par Popeye) les épinards contiennent bien du fer, mais l’organisme l’assimile moins facilement que le fer contenu dans le foie de veau par exemple. Cela dit, c’est un bon légume, riche en calcium, magnésium et vitamine C.

CV EXPRESS

Pauline de Voghel habite à Ottignies. Elle est Diététicienne Nutritionniste agréée IPL. Spécialisée en Diététique de l’enfance HUDERF. Formée en Nutrition Cellulaire Active INCA, en médecine fonctionnelle et nutritionnelle, en Diététique chinoise et Cuisine traditionnelle japonaise, en Aromathérapie scientifique (Pranarom et Astérales) et aux Plantes sauvages comestibles et aromatiques médicinales. Certifiée en Permaculture (Ferme biologique du Bec Hellouin). Elle donne des consultations de diététique et de bilan-conseils nutritionnels pour le bien-être, la santé et la thérapeutique depuis la préconception jusqu’à l’âge adulte. Son livre « Les petits pieds dans les grands plats » (Ed. Erasme) est un reflet de ses ateliers : un manuel illustré d’activités ludiques, éducatives, d’éveils culinaires et diététiques. Pauline de Voghel est passionnée de diététique, de l’art de la cuisine et de l’éducation à la santé des enfants. Un enthousiasme et un appétit de la vie qu’elle transmet aux petits et aux grands. Avec gourmandise.

>>> Ateliers culinaires et d’éducation alimentaire Kids In Cuisine - Infos :  www.kidsincuisine.be