Les chefs internationaux qui ont régalé 2015

Heston Blumenthal

Il est l'un des cuisiniers anglais les plus célèbres au monde. Auréolé de trois étoiles dans le guide Michelin, la toque a osé fermer son mythique "Fat Duck", qui se situe à Bray, à l'ouest de Londres, pour tenter une rénovation. Il fait partie de ces cuisiniers qui ont tenté l'exéprience du restaurant temporaire, dit pop-up, en expatriant son adresse gastronomique en Australie. Heston Blumenthal s'est fait remarquer avec ce concept éphémère, avant la réouverture de son restaurant en septembre dernier. Un antre culinaire flambant neuf revisité avec des plats d'enfance.

René Redzepi

Son nom était déjà sur toutes les lèvres depuis que le magazine Restaurant avait offert au Noma le titre de "meilleur restaurant du monde" en 2014. Même si le chef danois a été rétrogradé à la troisième place en 2015, il a continué à faire couler de l'encre en annonçant la fermeture de son adresse gastronomique fin 2016. Un coup de tonnere dans la planète gastronomie, suivi d'un second quand il a indiqué ouvrir un restaurant éphémère, à Sydney, pendant les dix premières semaines de 2016. Les 5.600 couverts qui ont trouvé preneurs en moins de deux minutes témoignent de la popularité du chef Redzepi. Et le cuisinier n'a pas fini de faire parler de lui, puisqu'il vient d'annoncer l'ouverture d'un second restaurant à Copenhague.

Les frères Roca

Joan, le chef, Jordi, le pâtissier et Josep, le sommelier, composent le trio familial le plus connu des gastronomes. Ils sont espagnols et sont résolument les toques stars de 2015. La raison ? Avoir réussi à détrôner le Noma de son piédestal dans la liste des 50 meilleurs restaurants du monde. À Gérone, El Celler de Can Roca est considéré comme la destination internationale de la gastronomie. Le Bibendum avait déjà flairé bon le filon, en attribuant à la fratrie trois macarons.

Yannick Alléno

À la tête d'un réseau gastronomique international, à travers les restaurants Stay présents aux Émirats arabes unis, Taïwan et Pékin, Yannick Alléno est le chef français de l'année 2015. Il avait mis en appétit les papilles les plus aiguisées en reprenant le Pavillon Ledoyen à Paris, adresse historique de l'avenue des Champs-Elysées propulsée dans la catégorie des trois étoiles grâce à Christian Le Squer (aujourd'hui chef au Georges V). Moins d'un an après cette reprise, Yannick Alléno s'est adjugé d'emblée une place dans le cercle très fermé des trois macarons. En octobre 2014, il avait été désigné "Cuisinier de l'année" par le guide Gault&Millau.

Gaston Acurio et Virgilio Martinez, la révélation du Pérou

Les connaisseurs savent déjà que le Pérou bouillonne de curiosités gastronomiques et concentre des chefs talentueux. Un des ambassadeurs de la cuisine péruvienne, Gaston Acurio, est parti à l'assaut de Paris. Son adresse, Manko, se fait encore attendre, mais agite déjà le milieu en France. Le maestro du ceviche n'est désormais plus le seul à vanter les saveurs péruviennes, puisque son disciple, Virgilio Martinez, est parvenu à s'imposer à la quatrième position des 50 meilleurs restaurants du monde, avec son restaurant "Central", situé à Lima.

Gaggan Anand

Pour les amateurs de nourriture indienne, direction... Bangkok, en Thaïlande. Gaggan Anand, chef de 35 ans, a décroché cette année le Graal : la première place du palmarès des meilleurs restaurants sur le continent asiatique (Asia's 50 Best). Et puisque la gastronomie indienne est faiblement représentée dans les guides gastronomiques qui comptent, le restaurant Gaggan peut être considéré comme le meilleur restaurant indien du monde. Inaugurée en 2010, le succès de l'adresse a été fulgurant, d'autant plus qu'il est l'un des rares représentants de la cuisine indienne, à l'échelle de la haute gastronomie. L'adresse indienne suivante ne se situe à qu'à la 22e position du guide "50 Best".

Dominique Ansel

Dans la famille des toques tricolores qui ont pignon sur rue aux États-Unis, Dominique Ansel est un des poids lourds. Depuis plusieurs années déjà, les New-Yorkais sont prêts à se lever très tôt le matin pour espérer obtenir un cronut, une viennoiserie hybride mi-croissant, mi-donut. Le pâtissier a assis sa notoriété cette année en ouvrant une deuxième boutique à West Village, cinq ans après celle de Soho. Cet été, il a complété l'offre de sa deuxième adresse avec un mini-restaurant où le chef picard sert un menu sucré.