Pourquoi mange-t-on des œufs à Pâques ?
Comme les cloches ou l’agneau, manger des œufs à Pâques tient d’une tradition séculaire. Voici la chronique du site spécialisé dans le pain et les bonnes boulangeries, Tartine & Boterham.
Publié le 19-03-2016 à 11h34
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Comme les cloches ou l’agneau, manger des œufs à Pâques tient d’une tradition séculaire. C'est la chronique du site spécialisé dans le pain et les bonnes boulangeries, Tartine & Boterham .
Signe de fin du carême dans la religion catholique, la fête de Pâques est l’occasion de reprendre goût aux bonnes choses. Dès le 4ème siècle, l’Eglise interdit aux croyants de manger des œufs durant le carême, car ils avaient un rapport direct avec la viande. Les poules continuant à pondre, le festin de Pâques était un moment faste pour manger des œufs ! Pâques signifie également le retour du printemps, le renouveau de la nature et le retour de la lumière, avec un impact positif sur la fécondité des oiseaux, dont l’œuf est forcément un des symboles. La tradition veut qu’on offre des oeufs peints au début du printemps. Des œufs peints ont été retrouvés en Mésopotamie et en Egypte ancienne. En Europe centrale, les œufs de printemps liés aux traditions de Pâques sont peints de motifs décoratifs symboliques. En Europe du sud, dans les régions méditerranéennes, les œufs sont peints en rouge, présentés dans leur coquille, partiellement enfoncés dans une couronne en pâte briochée, simple ou nattée.
Le gâteau de Pâques
Un croisillon de pâte permet de maintenir l'œuf dans le gâteau, ce qui signale très probablement une christianisation de la tradition. Ce type de gâteau existe aussi en forme de cœur, il est alors destiné aux amoureux dans certains villages du Portugal et du sud de l'Italie. Si les traditions sont respectées, les enfants reçoivent un gâteau à l'œuf individuel qui prend la forme d'un panier, d'un animal ou d'un personnage (chevaux en Sicile, vache, poissons, oiseaux etc…) Les œufs cuits durs dans différentes décoctions d’herbes, de légumes, de fleurs, de fruits, permettaient aux enfants de préparer ce petit mets festif, dont la beauté participe à la joie de Pâques. Au XVIIIème siècle, une nouveauté onéreuse voit le jour : remplir les coquilles vidées par un chocolat liquide épais. Les œufs en chocolat deviennent alors la friandise prestigieuse à la mode dès que les chocolatiers parviennent à mouler des coques creuses.
>> A l’occasion de Pâques, « Tartine et Boterham » propose un cours sur le chocolat, donné par Yasushi Sasaki le 12 avril prochain. Chacun peut s'y inscrire, premiers inscrits, premiers servis.