Six nouvelles cantines à tester à Bruxelles
Bruxelles regorge de nouvelles adresses sympathiques et originales pour la pause déjeuner. Petit topo.
- Publié le 10-09-2016 à 13h01
- Mis à jour le 13-09-2016 à 08h30
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Bruxelles regorge de nouvelles adresses sympathiques et originales pour la pause déjeuner. Petit topo.
Oficina

Branché. Dernier né du metteur en scène de lieux branchés Frédéric Nicolay, "Oficina" a tout pour plaire. Une déco dont il a le secret, habile mélange de mobilier de récup vintage et esprit résolument contemporain. Deux jeunes motivés à la tête de ce nouveau projet, Orry Sterckx en cuisine et Sanne Van Camp en salle - tout deux en provenance du restaurant "Humphrey" -, qui insufflent jeunesse et décontraction à cette cantine où les serviettes sont des torchons et où l’on grignote sur un air de Snoop Dogg. Et enfin, une carte dans l’air du temps, dont la moitié des propositions sont végétariennes. Le midi, le lunch est à 10 €, ou l’on pioche à la carte parmi les salades (11-14 €) ou des plats plus consistants (15-20 €). Mais il faudrait apporter un peu plus de peps à l’assaisonnement de cette salade burrata, fenouil et orange (12 €) pour que le bonheur soit total. "Oficina" est en tout cas déjà un succès. Il faut donc venir tôt si on veut décrocher une des trente places de cette cantine qui n’accepte pas les réservations.
--> 16 Aalststraat, 1000 Bruxelles. Rens. : www.facebook.com/OficinaBrussels
Petite Miette

Social. "Petite Miette" est un projet développé dans le cadre du contrat de quartier durable Albert grâce au soutien de la commune de Forest et de la Région de Bruxelles-Capitale, dont la finalité sociale est la réinsertion socio-professionnelle via des formations en horeca. C’est aussi un restaurant très démocratique, tout en proposant des produits bio, locaux et durables. C’est ce beau projet qui a convaincu Nathalie Delhausse, coordinatrice et chef de salle, de revenir à l’horeca après avoir géré plusieurs restos bruxellois. Tandis qu’en cuisines, les commis peuvent compter sur le savoir-faire du chef Patrick Palmieri (ex- "Fils de Jules") pour proposer des assiettes simples mais plutôt bien tournées. Comme un tartare de bœuf bien relevé (12,50 €) ou, en plat du jour (8,50 €), un poulet sauce teriyaki au chou blanc, tomate rôtie et quinoa. Bref, un lieu convivial qui permet de se restaurer et d’être acteur de la vie d’un quartier. Attention, pas de plastic money ici !
--> 93/97 rue Cervantes, 1190 Bruxelles. Rens. : www.petitemiette.be
Horia oriental natural eatery

Bio. Pas facile de dénicher une adresse orientale où l’on peut à la fois manger bio et boire des vins nature. Isabelle Nizet l’a fait ! Celle qui travaillait dans un cabinet ministériel jusqu’il y a peu a opéré un virage à 180°C en ouvrant en mai avec son associé Christophe Derenne une petite cantine sympa en plein centre-ville. On y déguste un assortiment de mezze (houmous, taboulé libanais, labneh…; 3,50€/pièce le midi) mais aussi de délicieuses assiettes chaudes (ce jour-là, un tajine kefta à l’œuf et à la tomate, 10 €) et des desserts maison (cake à la pistache, gâteau de semoule…). Côté boissons, des jus bio ou l’excellent vin de soif de Fabien Jouves à Cahors "Omar m’a abuser". C’est simple, savoureux et surtout plein d’amour. On sent, en effet, l’admiration d’Isabelle pour les richesses du monde arabe et ses cuisines chaleureuses et pleines d’épices. A l’heure où le vivre-ensemble est mis à mal de toutes parts, ce lieu mixte et accessible à tous fait du bien.
--> 7 Borgval, 1000 Bruxelles. Rens. : www.horia.be
Ô Banh Mi

Sandwich. Il y a quelques années, impossible de dénicher un banh mi à Bruxelles, ce fameux sandwich vietnamien dont le nom est dérivé du français "pain de mie", la baguette étant un héritage du colonialisme français en Indochine. Aujourd’hui, les adresses se multiplient dans la capitale. Et un petit nouveau, "Ô Banh Mi", en propose plusieurs versions croustillantes comme il se doit ! Huy, Trac-Viet et To Phuong en avaient marre de courir à Paris ou en Californie pour croquer dans la street food préférée de leur enfance. C’est ainsi que ces jeunes trentenaires ont décidé d’ouvrir leur cantine vietnamienne à Etterbeek, à la Chasse, pour proposer les plats qu’ils aiment en faisant parfois appel aux recettes familiales. Le banh mi classique (4,50 €) se compose de rôti de porc, de pâté viet, de légumes et de piment. Un vrai plaisir ! Pour les plus grandes faims,"Ô Banh Mi" propose aussi des bols (8 €), que l’on compose selon son envie avec du riz, des vermicelles ou des nouilles sautées, du poulet, du porc ou du bœuf. Tandis qu’on se terminera avec un café frappé viet (3,50 €) mais sans chantilly s’il vous plaît !
--> 140 Rue Philippe Baucq, 1040 Bruxelles. Rens. : www.facebook.com/obanhmibrussels
Yi Chan

Dim Sum. Bruxelles a-t-elle définitivement cédé au charme des dim sums ? Après "Dam Sum" et "Let’s Dim Sum", voici "Yi Chan", ouvert il y a peu près de la Bourse par le jeune et ambitieux Yen Pham, dont les parents, chinois, ont émigré au Vietnam avant de débarquer en Belgique. Une double culture sino-vietnamienne qui transparaît dans l’assiette. Au menu, de délicieux dim sums (lunch à 11€), sous la forme des classiques "Xiao Long Bao" (raviolis au bouillon) et "Siu Mai" (au porc, 6 €), mais aussi d’excellents "Pai Gwut" (5 €), des petits ribs de porc vapeur aux haricots noirs. Côté vietnamien, on se régale de délicats phos, dont une version au bœuf maturé (15 €). Car c’est bien là la particularité de "Yi Chan" : servir des produits ultra-frais, sans l’habituel glutamate. Une fois le lieu rôdé, Yen Pham proposera également des suggestions asiatiques plus créatives et l’on a hâte ! D’autant qu’on peut déjà se faire une idée du doigté du patron lorsqu’on déguste ses cocktails. Comme l’excellent "Jasmin Fizz" (11€), qui marie Jinzu (un gin écossais aux boutons de cerisier, yuzu et saké), fleur de jasmin, jus de citron et sucre. Tchin !
--> 13 rue Jules Van Praet, 1000 Bruxelles. Rens. : Facebook.com/yichanbrussels
Moni cantina gastronomica

Familial. Des restos italiens comme ça, on en voudrait à tous les coins de rue ! Mais c’est à Ma Campagne qu’on a trouvé le bonheur, chez "Moni", où on est accueilli comme en famille. Il y a d’abord Giuseppe, en salle, ce Sarde qu’on avait déjà croisé à la "Bottega della pizza" toute proche. Et puis il y a le couple Sandra Colussi et Francesco Rubino, les patrons. Sandra a ficelé une jolie déco lumineuse et tendance tandis que son mari, originaire des Pouilles, propose une cuisine italienne bien pensée et raffinée. C’est qu’il a roulé sa bosse chez les meilleurs chefs transalpins, de Marchesi à Vissani, avant de cuisiner pendant de nombreuses années pour l’ambassadeur d’Italie à Bruxelles. Le midi, on se régale d’une formule entrée-plat à 15 €. Ou on fonce sur le capoccolo di Martina Franca (13 €), charcuterie en provenance directe des Pouilles servie avec des figues et de la straciatella. Ou sur le poulpe "alla pignata" (19 €), un plat originaire du Salento. On n’a qu’une envie : revenir pour découvrir d’autres plats de la tradition revisités avec talent par Francesco.
--> 35 Avenue Ducpétiaux, 1060 St-Gilles. Rens. : www.facebook.com/MONI1060