"On dit que c’est un légume magique": Tout est bon dans le poti(mar)ron
- Publié le 16-09-2017 à 15h19
- Mis à jour le 12-11-2018 à 11h57
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On sait que la saison de ces courges aussi rondes et colorées que délicieuses approche à grands pas. Mais saviez-vous que non seulement bonnes en bouche, elles sont aussi bénéfiques pour la santé ? Brutalement et sans transition, l’automne s’est installé. Dans ce que la saison a de bon, on retient, entre autres, les couleurs chaudes et chatoyantes des forêts, surtout lorsqu’elles virent aux tons orangés. Tout en accord avec les cucurbitacées très bientôt de saison : citrouille, potiron, butternut et autre potimarron.
De ce dernier, "on dit que c’est un légume magique, écrit le Dr Michel Chast, médecin généraliste, acupuncteur, homéopathe et… gastronome, auteur de "Je me soigne en mangeant" (Ed. Flammarion, 17 €). Sa chair a un goût de noisette et de châtaigne. Il contient près de 90 % d’eau, il est donc peu calorique, mais il a une charge glycémique élevée. Il faut donc ne pas en abuser si l’on cherche à perdre du poids".
Mais pourquoi donc le potimarron est-il considéré comme un légume magique ? Parce qu’il est très riche en vitamines A, C, D, E, en oligoéléments et en minéraux (calcium, fer, magnésium, phosphore, potassium, silicium, sodium). Comme leur couleur l’indique, ils regorgent d’antioxydants. En outre, poursuit le médecin, "il contient des fibres, de nombreux acides aminés essentiels, des acides gras insaturés, de l’amidon et une grande concentration de sucres naturels". Et ce n’est pas tout, les carottes peuvent aller se cacher quand on saura que le légume rond contient deux fois plus de carotène que sa voisine allongée. Et plus la chaire est orangée, plus il contient de carotène. Idéal donc pour la santé de la peau et l’éclat du tein. Enfin, comme si cela ne suffisait pas, le potimarron contient également de la pectine qui "piège les particules de cholestérol et permet de moins en absorber".
Et rond et rond petit potiron
Et que dire alors des vertus du potiron ? Qu’il ne fait point pâle figure, loin de là.
Tout aussi hypocalorique et riche en eau, en fibres, en carotènes et en vitamine B, celui-ci ne contient en revanche que peu de vitamine C. De même, si le taux de potassium est élevé, celui de sodium s’avère très bas. Il n’en reste pas moins qu’il est "tonique et fortifiant", selon l’auteur de "Je me soigne en mangeant", qui le recommande dans les états de fatigue, de convalescence et de surmenage. Entre autres propriétés, il faut aussi souligner que le potiron est diurétique, sédatif, laxatif, expectorant et vermifuge (utilisé en particulier dans le traitement du ténia). Il possède aussi des propriétés hypotensives, hypocholestériolémiantes et hypoglycémiantes. Enfin, comme pour d’autres graines de courges, ses graines sont utilisées pour traiter les œdèmes et l’hypertrophie de la prostate.
Qu’on le consomme en soupe, en purée, cuit à la vapeur ou à l’étuvée, on le choisira "sans tache, sans meurtrissure ni entaille", insiste le Dr Chast, avant de préciser que "sa peau doit être brillante".
Problème de prostate ? Mangez des graines de citrouille et de courge !
Que l’aliment soit ton premier médicament", prônait en son temps Hippocrate. Aujourd’hui, plus que jamais, l’alimentation est au centre des préoccupations. Et la littérature qui traite du sujet foisonne. Parmi les ouvrages parus à la rentrée, "Je me soigne en mangeant" (Ed. Flammarion), du Dr Michel Chast. Ce médecin généraliste, acupuncture et homéopathe a choisi de présenter par système (nerveux, digestif, respiratoire, urinaire, cutané, musculaire, circulatoire, immunitaire, ou encore reproducteur, génital et sexuel), nos maux et les aliments à privilégier en prévention et en soin. Mais aussi ceux qu’il convient d’éviter.
Ainsi, au chapitre "prostatisme", définissant "l’ensemble des troubles occasionnés par une augmentation de volume de la prostate qui apparaissent après la cinquantaine", on peut lire qu’à table, "il faut éviter les excès et l’abus de café, d’alcool ou d’épices qui favorisent l’apparition des poussées congestives. De même, il s’agit d’éviter les graisses saturées, viandes rouges, charcuteries, laitages, fromages, viennoiseries".
La liste des aliments à privilégier
Mais alors, que reste-t-il ? Les oméga-3 qui ont le pouvoir de réduire l’inflammation de la prostate, c’est-à-dire les poissons gras et les huiles de colza, de lin et d’olive. Autre recommandation : manger quatre portions de légumes par jour réduit de 30 % le risque de voir augmenter sa prostate.
Longue est la liste des "aliments de la prostate" à privilégier : soja, chou, brocoli, épinards, navets, petits pois, asperges, tomates, pommes de terre, quinoa, châtaigne, piment rouge, goyave, pastèque, citron, fraises, pamplemousse rose, oignon, aïl, ginseng, thé vert, jus de grenade, baies de Goji, cranberries… Avec modération, la bière et le vin rouge ont également des effets bénéfiques.
"Le zinc contribue à la santé de la prostate, poursuit l’auteur. On en trouve dans l’orge, l’avoine, les pois, les amandes, les noix, les noisettes, le riz brun ou encore les graines de citrouille. Ces graines, ainsi que celles de courge et de melon diminuent les envies fréquentes d’uriner". De fait, indiquées pour traiter les troubles de la miction associés à l’hypertrophie bénigne de la prostate et les irritations de la vessie, les graines de citrouille peuvent être prises à raison de 10 g par jour de graines séchées et écalées. A concasser grossièrement ou à mastiquer, selon les goûts !