Maxime Ullens de Schooten, le Belge qui a décroché le titre de "Vigneron de l’année 2020" par le Gault&Millau
En rénovant une bâtisse champenoise, Maxime Ullens a rêvé de son propre champagne… avant de le produire.
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Publié le 13-11-2019 à 10h44 - Mis à jour le 13-11-2019 à 10h48
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En rénovant une bâtisse champenoise, Maxime Ullens a rêvé de son propre champagne… avant de le produire. C’est l’histoire d’un coup de foudre. D’un côté, Maxime Ullens, jeune Bruxellois actif dans la rénovation de bâtiments, et de l’autre, un domaine champenois détruit lors de la Première Guerre mondiale. Il nous explique ainsi sa démarche plutôt inhabituelle pour un Belge : "Depuis fin 2012 nous avons entrepris la restauration d’une bâtisse à l’abandon en Champagne. En 2016, j’ai eu l’envie un peu folle de redonner vie à la partie vini-viticole de ces terres du Domaine de Marzilly à Hermonville (nord-ouest de Reims). Après avoir quitté mon travail dans la rénovation de bâtiments à Bruxelles, j’ai suivi des cours pour décrocher mon brevet d’exploitant agricole au lycée viticole d’Avize en Champagne." S’en est suivie la création d’une marque, Champagne Ullens, et l’élaboration de son propre vin de Champagne, cultivé sur une parcelle sableuse de quatre hectares.
Ce titre de "Vigneron de l’année 2020" par le Gault&Millau récompense avant tout le travail de ce Belge de 34 ans installé en Champagne. Et en particulier ses études des sols, sa sélection des parcelles cultivées, la mise en avant du cépage meunier (raisin noir) et l’élaboration de son vin de Champagne.
Tout en poursuivant la rénovation de la bâtisse, Maxime Ullens commercialise ses premières bouteilles depuis le mois de juin de cette année. Son assemblage et son travail visent à redorer l’image du cépage Meunier au travers d’une cuvée à 56 % Meunier, 37 % Chardonnay et 7 % de pinot noir. Le vigneron, qui ne peut compter sur un savoir-faire transmis de génération en génération, s’alimente de nombreux conseils d’experts et de viticulteurs locaux. Il utilise le bois de chênes de la propriété pour faire fabriquer des fûts traditionnels de 205 litres dans le village et en assure la succession en replantant des arbres.
Dans un article consacré au vigneron honoré par le Gault&Millau, le quotidien L’Union précise que dans le clos de Marzilly, autrefois entièrement protégé par des murs, "nul tracteur ne pénètre, seul le cheval y est autorisé. Maxime respecte le sol et l’environnement" , qui semblent bien lui rendre la pareille.