Manger sain à l’école : pas si simple
Certaines écoles ont pris le pas d’une alimentation saine mais il faut aussi convaincre les parents.
Publié le 18-01-2020 à 15h51
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Certaines écoles ont pris le pas d’une alimentation saine mais il faut aussi convaincre les parents.
Depuis plusieurs années, des projets existent pour offrir une nourriture plus saine dans les cantines scolaires.
Active depuis le début des années 2000, la société TCO Service est une des références avec 114 écoles desservies pour 17 000 repas par jour. "Nous avons commencé par la distribution de pommes et de poires dans des écoles d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et le projet a pris de l’ampleur, confie Céline Ernst. Aujourd’hui, nous sommes spécifiés bio et nous privilégions les circuits courts pour composer les repas."
Le tout avec une équipe de 90 personnes réparties sur 19 ateliers. "Nous ne voulions pas entrer dans un mode de production industriel. C’est pourquoi nous avons plusieurs cuisines pour être le plus proche possible des écoles et pouvoir travailler avec des producteurs locaux."
TCO service est actif dans le Brabant wallon, à Bruxelles ainsi que la province de Namur et de petites parties du Hainaut et la province de Liège. "Les contacts se font principalement avec les écoles plutôt qu’avec les parents."
Preuve que les écoles ont un rôle important à jouer, d’autres schémas incluant les parents ont des difficultés à se développer. C’est le cas du concept Oh My Box et ses boîtes à tartines saines distribuées à la demande des parents. Lancé en 2017, le projet s’est réorienté en ce début d’année, sans pour autant être un échec. "La distribution posait problème car nous travaillions avec beaucoup d’écoles, mais parfois pour quelques élèves. Les trajets étaient donc nombreux et il faut bien dire que ce n’est pas très écologique, explique Aline Goffin, cofondatrice de Oh My Box. Nous avons donc recentré nos activités autour de notre restaurant, à Charleroi. Il est donc possible de venir acheter son lunch sain directement chez nous."
Le concept s’est aussi ouvert à 50 nouveaux collaborateurs et actionnaires, tous acteurs dans le milieu. "Nous voulions fédérer un maximum autour de notre projet et nous avons restreint nos activités à six écoles proches du restaurant."
Une manière de consolider le projet. "Et pourquoi pas le dupliquer à d’autres régions ?" Le tout sera de convaincre les parents. "Entre les écoles qui collaborent et les enfants qui goûtent, en passant par les parents, il est difficile d’avoir un avis ou un retour. Et puis, les parents voient plutôt nos boxes comme un coup de pouce une ou deux fois par semaine. Il y a une réflexion globale à mener, et nous organisons aussi des ateliers et formations dans les écoles."