Manger des frites augmenterait le risque de dépression selon une étude

Un coup dur quand on est belge.

Manger des frites augmenterait le risque de dépression, selon une étude.
Manger des frites augmenterait le risque de dépression, selon une étude. ©Shutterstock.

Chez nous, la frite est souvent considérée comme étant un aliment réconfortant, qui fait du bien au moral quand celui-ci est en berne. Mais selon une nouvelle étude américaine, les aliments à base de friture peuvent, à terme, peuvent avoir un impact négatif sur la santé mentale voire potentiellement mener à une dépression. “Une forte consommation d’aliments frits a un impact sur l’anxiété et la dépression en raison des perturbations du métabolisme lipidique et de la neuroinflammation”, peut-on lire.

Les aliments frits sont des facteurs de risque connus pour l’obésité, l’hypertension artérielle et d’autres effets sur la santé. Ces résultats “ouvrent une voie à l’importance de réduire la consommation d’aliments frits pour la santé mentale”, selon l’étude réalisée par PNAS. Mais l’étude démontre d’autres méfaits des aliments frits sur la santé.

Les chercheurs ont suivi 140.728 personnes pendant 11,3 ans. Après avoir exclu les participants diagnostiqués avec une dépression au cours des deux premières années, un total de 8 294 cas d’anxiété et 12 735 cas de dépression ont été trouvés chez ceux qui consommaient des aliments frits. La conclusion est sans appel : les sujets mangeant régulièrement des aliments frits, et notamment des frites, présentent un risque d’anxiété 12 % plus important et un risque de dépression de 7 % plus élevé.

Selon la revue scientifique américaine PNAS, les effets sur l’humain seraient donc plutôt clairs. “En constante, l’exposition à long terme à l’acrylamide, un contaminant représentatif de la transformation des aliments dans les produits frits, exacerbe la scototaxie et la thigmotaxis, et nuit davantage à la capacité d’exploration et à la socialité du poisson-zèbre adulte, montrant des comportements anxieux et dépressifs.”

Un expert a tenu à nuancer les propos de l’étude. “La composante humaine de cette étude peut indiquer exactement ce qu’elle prétend : qu’un apport plus élevé d’aliments frits augmente le risque d’anxiété/dépression”, a déclaré le Dr. David Katz, un spécialiste de la médecine du mode de vie à CNN.

”Cependant, la voie causale pourrait tout aussi facilement aller dans l’autre sens : les personnes souffrant d’anxiété/dépression se tournent vers la 'nourriture réconfortante' avec une fréquence croissante pour un semblant de soulagement”, a-t-il conclu.

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