Faut-il forcer son enfant à finir son assiette?

Terminer son assiette est une habitude culturelle qui n’est pas forcément bonne pour la santé. Comment savoir quand il est temps de s’arrêter ?

Wivine Mathieu

"Termine ton assiette !" Qui n’a pas vu son enfance bercée par cette phrase ? Cette injonction, bien ancrée dans nos mœurs, est avant tout propre à notre culture occidentale. Il est par exemple impoli et extrêmement mal vu de finir son assiette en Chine, surtout si l’on est invité chez quelqu’un ou que l’on mange au restaurant: cela veut dire que l’on n’en a pas eu assez. Chez nous, il s’agit d’une norme sociale ancrée, pourtant décriée par de nombreux médecins et nutritionnistes. Car cette habitude n’est pas forcément bonne pour notre santé ! "Il est extrêmement difficile de doser correctement une assiette selon l’appétit de chacun qui, de plus, fluctue en permanence, entame Vanessa Roland, médecin nutritionniste à la Clinique du Poids idéal du CHU Saint-Pierre de Bruxelles. Se forcer à finir son assiette, c’est se déconnecter de son corps au lieu d’essayer de le comprendre." Car manger jusqu’à cette sensation de ventre tiré et bien rempli, c’est déjà trop. "La satiété, c’est quand on pourrait encore manger, mais que l’on en a plus besoin. Peu de gens s’arrêtent à ce stade, et il n’est pas toujours simple à identifier." Sans parler du fait que la plupart d’entre nous terminent ce qu’ils ont dans leur assiette sans trop se poser de questions, que ce soit chez eux, chez des amis ou au restaurant.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...