Semaine 6 : Gérer les émotions qui nous désarçonnent

Nos émotions font partie de notre quotidien, c’est ce qui épice nos expériences.Mais trop d’émotions peuvent nuire à notre santé et nos performances. Il est donc important de pouvoir les exprimer. Et l’exercice physique a une part importante dans ce processus d’expression.

David Germeau

Nos émotions font partie de notre quotidien, c’est ce qui épice nos expériences. Trop d’émotions par contre peuvent nuire à notre santé et nos performances. Il est donc important de pouvoir les exprimer. La parole, l’art sont souvent citées en premier lorsqu’on parle d’expression des émotions mais l’exercice physique a une part importante dans ce processus d’expression. 

Dans l’épisode 3 de ce programme, je vous suggérais des options pour la gestion du stress émotionnel aigu.  Aujourd’hui, c’est la gestion physique des émotions chroniques qui nous intéressent.

Une émotion, c’est de l’énergie et cette énergie peut être énorme. Prenez la personne hystérique, qui nécessite plusieurs personnes afin d’être maîtrisée. Ou encore la personne qui fond dans un sanglot sans fin, tremblant de tout son corps pour après s’endormir d’épuisement. Nos émotions quotidiennes sont peut-être à 20, 30 ou 50% moindres que celles décrites précédemment mais elles ne sont que rarement exprimées. Elles sont alors stockées dans nos fascias, nos muscles, voire nos organes et s’accumulent.

Commençons par quelques émotions négatives et voyons comment l’exercice physique et l’entraînement peuvent nous aider à les gérer.

L’anxiété a pour conséquence que nous ruminons un événement ou une situation, sans pouvoir lâcher prise. Dans ce cas, l’exercice physique aura pour but de nous obliger à nous détendre totalement, fatigué par l’effort, nous pourrons alors consciemment lâcher-prise et avec le temps, le faire de plus en plus vite.

La tristesse est une émotion où nous abandonnons, on désespère de voir quelque chose changer, on se sent impuissant. Dans ce cas, un type d’exercice utile sera de choisir un effort de longue durée avec un but précis à l’horizon, pour retrouver une certaine fluidité, une motivation.

La peur elle, nous prend à la gorge, elle réveille le réflexe de survie : soit il faut fuir, soit il faut se battre. Si la sensation de fuite prend le dessus, un effort en intervalle sera recommandé, suivi d’une période de repos actif (cfr épisode 3), à la différence près que dans une situation chronique, la peur peut venir de parties inconscientes. Des objectifs à moyen et long terme seront donc nécessaires. Si c’est la sensation de se battre qui prend le dessus, nous pouvons alors réveiller la colère enfouie tout au fond pour trouver l’énergie suffisante.

La colère est une énergie puissante qui peut détruire. Il est idéal dans ce cas de pouvoir l’exprimer à travers une activité physique qui permette de libérer la soupape. Une activité où l’on peut littéralement « frapper » est idéale. La colère cachant souvent une tristesse non exprimée, engloutie, il est donc intéressant d’alterner ces sessions avec celle pour la tristesse.

Enfin, les émotions qui font vraiment mal au plus profond de nous-mêmes et qui nous ferment au monde extérieur comme la haine, serait idéalement libérée par une activité physique intense suivie d’exercice de stretching qui ouvre la cage thoracique, libérant le cœur pour lui éviter de devenir dure comme la pierre.

Pour être efficace, n’oubliez pas de boire de l’eau, de respirer consciemment, de prendre le temps de vous détendre après l’entraînement et de vous entraîner en groupe ou à 2.

Le corps peut nous donner quelques informations sur le type d’émotions dominantes et avec le temps, ces émotions négatives pourront alors diminuer en intensité et s’apprivoiser pour être utilisées dans un but positif.

Découvrez ici vos exercices en images mais aussi comment une émotion positive peut, elle, devenir une clé de votre succès !


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